Et maintenant ? C'est un texte sans vote à l'Assemblée qui arrive au Sénat. Après vingt jours de débats houleux dans l'hémicycle, c'est désormais au tour des sénateurs de plancher sur le texte de la réforme des retraites.
Un passage attendu par l'exécutif. Le Sénat, à majorité de droite, a déjà fait savoir que cette réforme était nécessaire. "Le gouvernement est venu sur les positions de la majorité sénatoriale", a indiqué à plusieurs reprise, le président LR du Sénat Gérard Larcher.
Le 27 février prochain, le texte arrive en commission. Ensuite, dès le 2 mars à 14h30, les sénateurs l'étudieront en hémicycle. Aussi soumis au temps contraint, ils disposeront de dix jours pour en débattre. Les discussions s'achèveront donc le 12 mars à minuit.
Un temps fort est à prévoir le 7 mars prochain où une journée de manifestation a été annoncée par les syndicats. Ces derniers ont d'ores et déjà prévenu qu'ils prévoyaient une forte journée de mobilisation, visant à mettre la France "à l'arrêt", comme l'ont indiqué les organisations syndicales dans un communiqué.
En première ligne sur le dossier, le ministre du Travail Olivier Dussopt a exprimé sa hâte de voir les débats débuter au Sénat, car la gauche est "une gauche républicaine". En contradiction avec celle de l'Assemblée où La France insoumise a "tout raté", selon lui.
Après l'examen au Sénat, la réforme des retraites fera son retour à l'Assemblée, en commission mixte paritaire, le 13 mars. Une commission où sont réunis sept députés et sept sénateurs afin de trouver un accord. Dans l'hypothèse où un accord est trouvé, une dernière étape est encore nécessaire. L'Assemblée devra voter le 16 mars. Puis, ce sera au tour du Sénat.
Le dossier des retraites devra être clos le 26 mars à minuit. En effet, en faisant le choix d'inscrire la réforme des retraites dans un projet de loi de finances, le Parlement a, un temps contraint, soit 50 jours pour se prononcer.