Réforme des retraites : Gérard Larcher assure que "le Sénat la rétablira", "indécent" pour le député PS Philippe Brun

Alors que le Projet de loi de finances (PLF) est débattu en ce moment à l’Assemblée nationale, la réforme des retraites est remise en cause. En effet, le gouvernement Lecornu 2 compte sur les socialistes pour rester en place, La France insoumise et le Rassemblement national ayant tous deux déposé une motion de censure, qui a échoué sans les voix du PS. Alors, Olivier Faure compte en profiter pour faire passer ses exigences, notamment une taxe Zucman revisitée et la suspension de la réforme des retraites. Une mesure que semble envisager le Premier ministre. De son côté, Emmanuel Macron parle d’un "décalage" de cette réforme.

Mais pour Gérard Larcher, président du Sénat, elle doit rester en place. Dans un entretien accordé au Parisien, samedi 25 octobre, il tacle Sébastien Lecornu : "Durer 'quoi qu’il en coûte', ce n’est pas l’intérêt de la France. Nous devons tous être à la hauteur des enjeux, le Sénat le sera."

Ensuite, si l’Assemblée vote finalement pour une suspension de la réforme des retraites, "le Sénat la rétablira", assure Gérard Larcher. "Nous la votons depuis cinq ans. Je rappelle que son abandon, c’est 30 milliards de déficit en 2035", ajoute-t-il, assurant qu’"il n’est pas question d’accepter n’importe quoi". Pour rappel, le Sénat devra aussi voter le PLF, après un premier examen à l’Assemblée nationale.

"C’est lamentable" pour Philippe Brun, député socialiste de l’Eure

Après ces déclarations du président du Sénat, le député PS de l’Eure, Philippe Brun, s’est exprimé sur RTL. Pour lui, "c’est lamentable", alors qu’il n’y a « même pas encore eu de vote pour l’instant". Il "suggère" ensuite "au président du Sénat de réformer le régime des retraites des sénateurs, qui est un régime spécial". Rappelant que les députés sont au régime général, il estime que les dires de Gérard Larcher sont "indécents" dans la mesure où "les Sénateurs sont au régime spécial et ils souhaitent revenir sur ce que voterait l’Assemblée nationale".