1,12 million selon la police, plus du double d'après les syndicats. Quoi qu'il en soit, les manifestations qui se sont tenues jeudi 19 janvier lors de la mobilisation générale du pays contre la réforme des retraites ont été un franc succès, selon les organisateurs. La lutte ne va pourtant pas s'en tenir à cette seule action puisqu'une nouvelle journée de contestation est attendue le 31 janvier prochain. En attendant cette échéance, certains secteurs ont d'ores et déjà cessé ce jeudi 26 janvier de travailler dans le but de bloquer le pays. On fait le point.
"Aller chercher encore plus de grévistes" : telle est l'intention de la CGT, comme l'a expliqué à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT. Le 31 janvier, à l'appel de tous les syndicats, la grève touchera de nouveau tous les secteurs : écoles, fonctionnaires, transports, services... Mais dans l'énergie, la CGT organise des prolongations supplémentaires ces jeudi et vendredi 25 et 26 janvier, dans les raffineries, les centrales électriques, mais également les ports et les docks.
Chez les électriciens et gaziers, des baisses de production dans les centrales nucléaires et les barrages étaient à prévoir sans pour autant provoquer de coupures de courant pour le grand public, malgré la présence de nombreux grévistes. En tout début de journée, ce jeudi 26 janvier, ces derniers menaient des opérations de filtrage à l'entrée des centrales nucléaires, retardant le démarrage du travail pour les équipes de jour.
Dès mercredi, des coupures ont eu lieu sur des parcs éoliens et solaires dans le secteur de Montluçon, revendiquées par la CGT. "Nous ne souhaitons (pas des) blocages qui seraient pénalisants pour l'ensemble des Français et nous n'acceptons aucune menace", a déclaré mercredi le ministre du Travail Olivier Dussopt devant le Sénat, en parlant de "délit" plus que d'"action politique ou militante".
Dans les raffineries, l'arrêt des installations n'est pas à l'ordre du jour, mais les expéditions de carburants seront bloquées vers les dépôts, avec le mot d'ordre habituel : "Rien ne rentre, rien ne sort". Chez TotalEnergies, la CGT faisait état de 100% de grévistes au dépôt de Flandres dans le Nord, 80% à la raffinerie de Normandie, 60% à la bioraffinerie des Bouches-du-Rhône, 50% à la raffinerie de Donges en Loire-Atlantique ainsi que 30% sur le site de Grandpuits dans le département de la Seine-et-Marne.
La CGT pétrole souhaite néanmoins "un mouvement un petit peu plus dur", a indiqué Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. "Nous pensons qu'il faut une généralisation de la grève pour toucher l'économie", a-t-il ajouté, qui voit là la seule manière de faire "reculer le gouvernement", contrairement à des mouvements de 24 heures espacés dans le temps.
Les pétroliers prévoient des actions locales avec les salariés des infrastructures portuaires, avec lesquels des manifestations communes pourraient être organisées. Enfin, la fédération CGT des Ports et Docks a aussi appelé les ouvriers dockers et les travailleurs des ports à une grève de 24 heures à compter de ce jeudi. En conséquence, des manifestants ont bloqué l'accès routier des camions au port de Bayonne.
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