La fin d'une époque pour le Rassemblement national. "Incontestablement, l'euro est un boulet pour la France" mais en sortir n'est "plus une priorité". Cette phrase prononcée par Marine Le Pen marque une rupture de taille dans la stratégie du parti.
Pierre angulaire du programme de Marine Le Pen en 2012, la sortie de la France de l'Union européenne était aussi l'un des axes majeurs de la campagne de 2017. Même si pendant l'entre-deux-tours, celle qui était alors candidate avait commencé à se montrer de plus en plus floue sur la question.
Pour les élections européennes du 26 mai 2019, il n'est plus question pour le Rassemblement national de rester vague sur cette question. "Si on change la gouvernance" monétaire et "qu'on voit que c'est suffisant pour permettre à l'économie française de remonter les handicaps qui ont été créés par la monnaie, on gardera la monnaie", déclarait la présidente du Rassemblement national, le 17 janvier dernier.
C'est donc un nouveau Rassemblement national qui s'engage dans la campagne des européennes, avec un nouveau visage : celui de Jordan Bardella, tête de liste du parti. À 23 ans, il peut déjà être qualifié de fidèle lieutenant de Marine Le Pen. Issu d'un milieu modeste, il a grandi en Seine-Saint-Denis d'où il a piloté le défunt collectif Banlieues patriotes. Il a pris sa carte au parti qui s'appelait encore le FN à 16 ans, et en a gravi les échelons jusqu'au porte-parolat en 2017.
Invité à l'antenne de RTL, la tête de liste assume le choix du parti. "On revendique aujourd'hui, un peu plus de pragmatisme que d'idéologie. Pendant de longues années, on a proposé cette rupture assez franche avec l'Union européenne parce qu'en réalité on était les seuls à défendre ce retour à la souveraineté en Europe", explique-t-il.
Pourquoi ce changement ? "Aujourd'hui, nos alliés souverainistes arrivent au pouvoir dans un certain nombre de pays en Europe. Il est vrai que l'on aspire à changer cette Union européenne qui ne fonctionne pas, en une grande Europe des nations où chaque pays serait capable de décider de la maîtrise de ses frontières, de son budget, de ses lois, sans subir le diktat de la Commission européenne", répond Jordan Bardella.
En meeting dans le Vaucluse, Marine Le Pen a tenu un discours de campagne sur l'immigration, estimant qu'une "ouverture des frontières irraisonnée" avait créé "une immigration délirante qui transforme certains endroits en zone de non-France".
"Il est temps de faire cesser ce scandale, et de rappeler à tous qu'ici on est en France, et qu'en France on applique la loi française", a affirmé la patronne du parti d'extrême droite, avant que l'assistance ne scande "On est chez nous".
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