Protestation des policiers : Darmanin va recevoir les organisations syndicales ce 27 juillet

Jugé trop discret, Gérald Darmanin réagit. À peine rentré de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, le ministre de l'Intérieur va recevoir, ce jeudi 27 juillet à 20 heures, les organisations syndicales de policiers, comme l'a indiqué son entourage.

Les propos du patron de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, ont déclenché la polémique. Ce dernier avait déclaré, dans un entretien au Parisien, qu'un policier n'a pas sa place en prison. Un entretien qui avait reçu l'aval du cabinet de Gérald Darmanin. 

Les mots de Frédéric Veaux ont poussé Emmanuel Macron à réagir, lors de l'interview du 24 juillet dernier. Le chef de l'État a rappelé que "nul en République n'est au-dessus des lois". Gérald Darmanin était, quant à lui, resté silencieux. Si le ministre de l'Intérieur a décidé de recevoir les organisations syndicales de policiers, c'est en réponse à la protestation de certains policiers qui s'affichent sur les réseaux sociaux avec le "code 562", ce qui veut dire en service minimum, voire en arrêt maladie. 

Un mouvement difficilement quantifiable

Ce mouvement de protestation s'étend mais reste difficilement quantifiable pour la place Beauvau. Il s'est manifesté après l'incarcération d'un policier de la BAC (brigade anti-criminalité), soupçonné d'avoir roué de coups un homme de 21 ans, avec trois autres collègues, dans la nuit du 1er au 2 juillet. 

Les faits se seraient produits lors des émeutes qui ont embrasé le pays à la suite de la mort de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait déclaré qu'il partageait ces propos.