Présidentielle 2022 : Zemmour candidat, vraiment ?
ÉDITO - Éric Zemmour sera-t-il candidat à la prochaine présidentielle ? Ce n’est pas une hypothèse farfelue. Cela reste une arlésienne des milieux d’extrême droite, des identitaires.

Beaucoup le testent ou le poussent et cette semaine, l’hebdomadaire l’Express dans une enquête en 3 volets, dévoile les réponses et les cachotteries du polémiste. À la question sur sa candidature, Éric Zemmour répond par un large sourire, il en rougit presque de bonheur. Dans sa sphère, Robert Ménard, le maire de Béziers serait partant. Et un aréopage, raconte l’Express, lui prépare le terrain au cas où.
Les signatures, le financement, rien ne peut s’improviser s’il finit par se décider. Mais pourquoi se lancerait-il dans cette aventure ? Pour gagner, c’est la réponse de n’importe quel candidat. Mais l’une des questions pour Éric Zemmour et ce n’est pas une petite question, c’est de savoir s’il transforme ou s’il ruine ses succès de librairie et ses succès médiatiques. 470.000 exemplaires vendus pour Le Suicide français (son apogée) et des pointes à 800.000 téléspectateurs le soir.
Le choix est moins anodin qu’il n’y parait. Éric Zemmour veut-il continuer de gagner de l’argent et garder ses libertés ? C’est un choix de vie et aussi un choix de train de vie, pas évident tout ça...
Qui pousse Eric Zemmour ?
La politique peut aussi révéler le plus mauvais rôle d’Éric Zemmour. Son discours notamment à la Convention des droites de Marion Maréchal en septembre 2019 était complètement raté. Les infréquentables adorent l’odeur de soufre que laisse traîner Éric Zemmour, mais ça n’est pas toujours très grand public. Et surtout, ça lui a valu plusieurs condamnations, pour incitation à la haine notamment.
Il y a ceux qui espèrent que le polémiste sera candidat pour régler leur compte avec Marine Le Pen, qu’Éric Zemmour trouve "complètement nulle". C’est ceux qui ne croient plus aux chances et à la détermination de la présidente du Rassemblement national en 2022. Et puis il y a ceux qui sont soucieux de débusquer le moindre candidat potentiel à la présidentielle, pour ne surtout pas être surpris par un succès de dernière minute que personne n’avait vu venir.
Éric Zemmour pourrait surtout gêner Marine Le Pen, mais cette dernière affiche sa sérénité et le réduit à un bon mot dans l’Express. "Il y a vouloir et pouvoir. Quand j’étais jeune, je voulais être Miss France", dit-elle. L’entourage de la présidente du RN a été rassuré par les derniers sondages au plus haut pour Marine Le Pen. "Il n’y a plus photo, ça casse les jambes de ceux qui se voyaient tenter quelque chose pour l’Élysée", estime l’un de ses proches.
N’empêche, dans les mois qui viennent, d’autres noms circuleront c’est sûr. La présidentielle pour l’instant, est un petit manège où chacun fait un tour juste pour voir comme ça, si ça fait son effet…