Arnaud Montebourg est de retour sur le terrain politique. L'ancien ministre du redressement productif s'invite dans le débat pour la présidentielle. Pas encore candidat, mais déjà en campagne, et surprise, on se l'arrache à gauche, mais aussi à droite.
"J'en ai assez de voir mon pays se casser la figure morceau après morceau", tonne Arnaud Montebourg. L'ancien socialiste est en Bretagne, à Lannion, là où est née l'industrie des télécoms français, par la volonté du général de Gaulle. Mais aujourd'hui chez Nokia, on licencie. Arnaud Montebourg est venu proposer son plan pour rebâtir un champion hexagonal, rien de moins : "Je n'ai que la légitimité d'un ancien ministre qui a vu ce qu'il s'était passé sur Alstom, qui a vu que ça s'était reproduit sur Alcatel, donc maintenant ça suffit".
Parmi les élus présents, les LR Olivier Marleix et Marc Le Fur. Car avec la crise sanitaire, le Made in France d'Arnaud Montebourg est à la mode : "Moi je constate qu'un certain nombre de gens dans ma famille politique, mais aussi dans d'autres ont été crédibles sur cette question, c'est le cas d'Arnaud Montebourg qu'on le veuille ou non. Si Montebourg est sur des positions gaullistes, je ne vois pas pourquoi je m'y opposerais", déclare Marc le Fur.
Relocalisations, patriotisme économique, des mots qui chantent aussi aux oreilles d'un Xavier Bertrand. Les deux hommes ont, paraît-il, des échanges. Même Marine Le Pen dit partager certaines de ses idées.
Arnaud Montebourg boit du petit lait : "si tout le monde dit que j’ai raison je dois être dans le vrai", confie-t-il, mais chez Les Républicains certains s’alarment. "C'est plutôt du camelot. Il vend les choses plutôt bien, il a du talent pour ça, mais les idées sont quand même particulières. C'est du populisme, c'est de la démagogie, c'est prendre les gens pour des imbéciles", attaque l'ancien ministre Eric Woerth.
Chez Jean-Luc Mélenchon aussi, une éventuelle candidature Montebourg inquiète. Il faut dire qu'il y a une proximité idéologique : la VIe République, par exemple. C'est un des marqueurs politiques de Montebourg depuis très longtemps. Alors les Insoumis se sont frottés les mains la semaine dernière en voyant le sondage qui crédite Arnaud Montebourg de 5% des suffrages, s'il est candidat. C'est le score qu'avait fait un autre Républicain qui cherchait à unir les deux rives, Jean-Pierre Chevènement, en 2002. Chez Mélenchon, on espère que ça découragera l'homme à la marinière.
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