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Présidentielle 2022 : les primaires, un système qui fait connaître ceux qui les perdent

ÉDITO - À l'aube de la campagne présidentielle de 2022, le sujet des primaires pourrait revenir sur la table. Pourtant, c’est bien aux perdants qu’elles réussissent le mieux.

Bruno Retailleau, le 5 février 2019
Bruno Retailleau, le 5 février 2019
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Présidentielle 2022 : les primaires, un système qui fait connaître ceux qui les perdent
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Présidentielle 2022 : les primaires, un système qui fait connaître ceux qui les perdent
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L'Edito Politique Olivier Bost
Olivier Bost - édité par William Vuillez

Surtout pas une primaire ! Voilà ce que vont signifier les responsables des Républicains ce mercredi matin à Bruno Retailleau, candidat pour 2022. Les primaires se finissent mal en général mais pas pour tout le monde… En fait, les vrais gagnants dans les primaires sont souvent les perdants

C’est très simple, Bruno Le Maire, avec 2,38% des voix en 2016 est devenu ministre de l’Économie, l’un des poids lourds incontestés du gouvernement Macron, un sacré tremplin. Autre exemple, je ne dis pas que les 3,88% des voix de François de Rugy à la primaire de la gauche en 2017 ont fait découvrir à la France un homme d’État. Mais il n’y a que le gout de ses invités pour le homard et le champagne qui ont ralenti sa carrière.

Les primaires font donc connaître ceux qui les perdent et pire que ça, elles créent aussi les divisions des lendemains. C’est ce qui est arrivé à François Hollande. Martine Aubry n’a jamais supporté qu’il l’emporte en 2011. Il y avait dans cette primaire, les germes des futurs frondeurs : Arnaud Montebourg avait fait 17% des voix et c’est Manuel Valls et ses 5,63% qui est devenu ensuite Premier ministre. Les primaires, c’est bien aux perdants qu’elles réussissent le mieux. 

Un système qu’il faut oublier

Les primaires n’avaient de sens qu’avec un balancier PS/Républicains alternativement au pouvoir. Comme aux États-Unis, d’où vient le procédé, où à la fin il n’y a que les Républicains et les Démocrates. En France, le balancier a été cassé par Emmanuel Macron. Les primaires ouvertes ne conviennent pas à notre système politique. 

À écouter aussi

Bruno Retailleau, dans ses envies de primaire, a surtout envie de prendre du poids politique. Je ne dis pas qu’il ne croit pas sincèrement à ses chances de victoire à la présidentielle, mais il est plus probable qu’il gagne en notoriété avec une candidature à la primaire. Car comme le dit un responsable des Républicains un brun méchant : "Bruno Retailleau au moins dans la rue, personne ne l’embête", personne ne le reconnait. En perdant une primaire, il fera peut-être des selfies demain dans la rue ?

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