À moins de trois mois du premier tour de l'élection présidentielle, Éric Zemmour adapte sa stratégie. Après sa percée dans les sondages, il est désormais distancé par Marine Le Pen et Valérie Pécresse, contre laquelle il veut désormais se concentrer.
La cible est claire : ce sont les électeurs de Valérie Pécresse. Car c'est cet électorat qui doute le plus et qui peut changer de poulain, croit savoir le camp Zemmour. Alors, l'offensive a été lancée, avec des ralliements venus de LR : Guillaume Peltier, ex-numéro 2 du parti et puis des profils beaucoup plus anonymes, comme des élus locaux ou ex-militants LR qui mettent en scène leur conversion sur les réseaux sociaux.
Et ce n'est que le début, nous promet-on. Un cadre du parti Reconquête entrevoit une mine d'or : les parlementaires LR qui ont voté contre le passe vaccinal, en s'asseyant sur la consigne donnée par Valérie Pécresse.
Autre choix stratégique : épargner Marine Le Pen. "Si elle n'attaque pas, on n'attaque pas", affirme l'entourage de Zemmour, pour ne pas insulter ses électeurs. Le camp Zemmour veut même s'inspirer des déplacements de la candidate : les petites villes, les selfies, les sourires, tout est gai autour d'elle, cela fait de belles images admire une petite main de l'équipe Zemmour. Ménager Marine Le Pen pour l'instant, pour mieux la surclasser après, "son tour viendra" raille un membre de l'équipe.
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