À cinq jours du second tour, l'écart se creuse entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Selon l'Ifop, le président sortant recueille 54,5% des intentions de vote contre 45,5% pour la candidate du Rassemblement national. Ipsos donne 56% à 44%. L'étau se desserre donc après des sondages dans la marge d'erreur au lendemain du premier tour.
Les macronistes n'y voient toutefois pas de quoi lever le pied. "Rien ne me paraît joué car beaucoup d'inconnues pèsent sur le scrutin, à commencer par l'abstention", pointe Edouard Philippe dans Le Figaro. "Il reste encore quatre jours de campagne et le débat, je ne serai pas rassurée avant dimanche" confie une ministre, qui martèle : "Il ne faut rien lâcher".
Les marcheurs font tout pour rediaboliser Marine Le Pen. Lundi, Gabriel Attal assurait que "les atrocités en Ukraine sont un point de détail de l'histoire pour Marine Le Pen", en référence à Jean-Marie Le Pen qui avait qualifié la Shoah de point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. "Ils vont tout nous faire, jusqu'aux bruits de bottes", peste un lieutenant de Marine Le Pen.
La dynamique semble se trouver du côté d'Emmanuel Macron. Ce dernier engrange des appels à voter pour lui, au nom du front républicain, notamment des artistes, des sportifs, des syndicalistes ou encore des universitaires.
"Le système utilise toutes les vieilles ficelles", persiffle un conseiller de Marine Le Pen qui veut jouer la carte du "peuple contre les élites". "On reste confiant", assure-t-il même si "ces sondages visent à démobiliser nos électeurs". Des sondages qui pourraient aussi démobiliser des électeurs moyennement motivés pour faire barrage et qui se diraient "c'est plié, pas besoin de se déplacer pour voter Macron".
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