2022 a des allures de 2017, avec à nouveau un second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Il y a 5 ans, le candidat de La République En Marche avait récolté près du double de voix (66%) de sa concurrente du Rassemblement national (34%). Mais cette année, le bras de fer s'annonce plus serré à en croire les sondages et les possibles reports de voix. Alors comme souvent lorsqu'un candidat du RN, anciennement FN, arrive au second tour, la notion de "front républicain" revient sur le tapis, cette idée d'un soulèvement de la République, pour faire barrage à l'extrême droite.
Une notion évoquée par Sébastien Chenu, porte-parole du RN ce mardi matin sur RTL. Il a appelé à "Inverser le barrage". "C'est ce qui est en train de se passer. Les Français sont en train d'inverser le barrage qui a été monté par des castors en peau de lapin la dernière fois contre Marine Le Pen. Il est en train d'être monté contre Emmanuel Macron", a-t-il expliqué. Le président sortant lui, a au contraire estimé que le seul front républicain a eu lieu en 2002, lorsque Jacques Chirac (82%) a très largement battu Jean-Marie Le Pen (18%) au second tour.
"Je pense qu'en 2017 il n'y a pas eu de front républicain. Le front républicain c'est 2002, un soir d'avril, toute la presse dit 'c'est affreux, plus jamais ça'. 2017 et aujourd'hui ce n'est pas du tout le cas. Comme il n'y a plus de front républicain, je ne peux pas faire comme si ça existait", a dit Emmanuel Macron ce lundi en déplacement à Denain dans le Nord.
Historiquement, le terme de "front républicain" prend racine pendant la Troisième République, puis représente progressivement une forme de coalition, de rassemblement de la droite et de la gauche contre l'extrême droite. Le front républicain fait opposition au Front national et à son émergence dans les années 1980. Il a surtout consisté en une marginalisation du FN dans la fin des années 1990 appuyée par les actions menées par Jacques Chirac à la tête du RPR.
Dans cette continuité, le plus grand exemple du front républicain restera comme cité précédemment, le second tour de l'élection présidentielle 2002, lors de laquelle tous les candidats ayant échoué au premier tour, à l'exception d'Arlette Laguiller, avaient appelé à faire barrage au FN de Jean-Marie Le Pen ou plus explicitement à voter pour Jacques Chirac.
Dimanche soir après son échec au premier tour, sans évoquer de front républicain ni même appeler à voter pour Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon s'est inscrit dans cette forme de tradition en martelant à ses militants de "ne pas pas donner une seule voix à Madame Le Pen".
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