Pourquoi le Conseil des ministres a acté la dissolution du CCIF
Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mercredi la dissolution du Collectif Contre l'Islamophobie en France, dans le viseur du gouvernement depuis l'assassinat de Samuel Paty.

Moins d'une semaine après que le Collectif Contre l'Islamophobie en France (CCIF) a annoncé son auto-dissolution, Gérald Darmanin a annoncé à son tour ce mercredi 2 décembre la dissolution du collectif en Conseil des ministres. Le CCIF, avait déjà redéployé peu auparavant ses activités et son siège à l'étranger.
"Nous ne pouvons accepter une dissolution de façade et nous devons donc mettre un point final à cette action", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal au sujet de l'auto-dissolution du CCIF. "Sa propagande et son action pouvaient continuer", a-t-il ajouté, fustigeant une association qui a "dévoyé un combat noble et nécessaire" et "prêté le flanc à toutes sortes de dérives et d'idéologies antirépublicaines".
Depuis octobre, deux structures ont déjà fait l'objet de dissolution en Conseil des ministres pour des motifs semblables. D'une part BarakaCity, accusée de "propager des idées prônant l'islam radical", et d'autre part le collectif "Cheik Yassine" dont le président Abdelhakim Sefrioui a été mis en examen dans l'attentat de Conflans pour "complicité d'attentat terroriste". Le Conseil d'État a déjà confirmé la dissolution de BarakaCity et la fermeture de la mosquée de Pantin, au motif que cette dernière avait relayé une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty sur la liberté d'expression.