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Séparatisme islamique : l’exécutif met en place sa riposte

ÉDITO - Le président a convoqué les ministres de l’Intérieur, de l’Éducation et de la Justice, dimanche 18 octobre à l’Élysée. Objectif : proposer des mesures pour renforcer la lutte contre le séparatisme islamique.

Le président Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin devant l'école de Conflans-Sainte-Honorine, le 16 octobre 2020.
Le président Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin devant l'école de Conflans-Sainte-Honorine, le 16 octobre 2020.
Crédit : ABDULMONAM EASSA / POOL / AFP
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William Galibert - édité par Florise Vaubien

Après l’émotion suscitée par la mort de Samuel Paty, le projet de loi d’Emmanuel Macron contre le séparatisme est déjà dépassé. Cette loi n’est pas encore arrivée devant le conseil des ministres, ni même devant le Parlement, et pourtant, elle est déjà périmée

Souvenez-vous : il y a à peine un peu plus de 15 jours, le 2 octobre, le président était aux Mureaux, déjà dans les Yvelines, tout près des lieux de l’attentat pour un grand discours, pour des annonces et la majorité se réjouissait comme jamais, et un peu trop vite quand on connaît la suite de l’histoire. De fait, Emmanuel Macron mettait enfin les mots sur ce sujet qui lui échappait depuis le début de son mandat. Le président a désigné clairement le séparatisme islamiste comme un ennemi à combattre.

Mais la mort de ce professeur, Samuel Paty, et le choc qui a suivi rendent aujourd’hui cette prise de conscience obsolète, en tout cas bien décalée. Un décalage résumé par un conseiller de l’exécutif qui disait, dimanche 18 octobre : “Il ne s’agit plus de désigner l’ennemi, on en est plus là, il faut désormais le combattre rapidement”. Aller vite, très vite, c’est d’ailleurs le but de ce conseil de défense qui s’est tenu dimanche à l’Élysée. 

Des mesures plus fortes

"Le président nous a demandé des mesures très fortes", confiait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ce week-end, avouant en creux, que les mesures existantes ne l’étaient pas assez. L’Élysée promet des résultats à très court terme, et tous les ministres convoqués dimanche par Emmanuel Macron - les ministres de l’Intérieur, de l’Éducation et de la Justice - ont dû arriver avec des propositions concrètes

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Qu’il s’agisse d’expulser des étrangers radicalisés ou de mieux lutter contre l’anonymat et la haine sur les réseaux sociaux, l'exécutif met en place sa riposte. Il sait qu’il n’échappera pas à la critique, au "mais pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ?", alors il faut que cette riposte soit à la hauteur. 

Un projet de loi renforcé

D’autant que les idées ne manquent pas au sein de l’opposition. Et chaque intervention accentue la pression sur le chef de l'État. Xavier Bertrand, sur RTL hier, qui réclame de nouvelles sanctions judiciaires pour ceux qui s’en prennent à la laïcité et veut modifier la constitution. Valérie Pécresse qui demande une cellule de signalement pour les professeurs menacés. Marine Le Pen qui prendra la parole tout à l’heure pour dit-elle "chasser l’islamisme par la force". La politique est déjà là.

Le projet de loi contre le séparatisme est toujours prévu pour le 9 décembre. Il va donc être durci et pour Emmanuel Macron, il se transforme en un défi vertigineux : comment trouver tout de suite et sous le coup de l’émotion, les solutions qui font défaut depuis si longtemps? 

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