Pour le budget de l’État, il n’y a plus de limite, et pas de débat. Les vannes sont complètement ouvertes,"quoi qu’il en coûte", comme l’avait dit Emmanuel Macron. Les milliards se déversent par dizaines et par centaines. Et un ministre me l’a confié, avec un grand sourire, en ce moment avec Bercy, c’est plutôt "facile". L’armée, la police, l’école, la transition écologique, les transports, la justice… Tout le monde est arrosé.
Et c'est à peine de l'ironie. Parce que, qu’est-ce que vous voulez dire ? Avec tous ces milliards, personne ne se plaint (il ne manquerait plus que ça). L’État ne distribue pas qu’aux administrations et aux services publics. Il y a en a pour tout le monde. Les entreprises, les associations, les classes moyennes. Personne n’est oublié.
Et il ne passe pas une semaine sans que quelques centaines de millions d’euros, voire quelques milliards d’euros, soient de nouveau annoncés. Avec l’aggravation de la situation sur le Covid, ça n’est pas près de s’atténuer. Et comme l’État n’arrive que très rarement à baisser ses dépenses, ça veut dire qu’on en prend pour des décennies. Mais encore une fois, ce n’est pas grave…
Mais ça ne nous dit pas pourquoi ça ne fait pas débat, au moins au niveau politique. Prenez Éric Woerth, il est dans la catégorie de ceux que j’appellerais les obsédés de la dette (ne cherchez pas de contrepèterie). Là, avec Emmanuel Macron il a presque lâché son combat.
Fini. L’ancien ministre du Budget a bien dit qu’il voterait le plan de relance et ajoute presque timidement : "Attention quand même à la bombe à retardement".
Le combat est perdu, ou au moins ce n’est plus le combat du moment. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a beau assurer qu’une dette, ça se rembourse, tant qu’on ne dit pas à partir de quand et que l’argent ne coûte rien, c’est une promesse qui ne coûte pas cher.
Mais on pourrait quand même mettre sur la table un débat. Car quand on ouvre toutes les vannes, des centaines de milliards pour faire face à la crise, il serait peut-être assez sain de se demander si tout cela est vraiment bien dépensé. Quand on choisit d’alléger les impôts, ça n’aura pas d’effet immédiat. Plus globalement, la question qui peut aussi se poser, c’est si nous ne sommes pas en train de faire un plan de relance alors que nous sommes encore les 2 pieds dans la crise.
Autrement dit, nous nous projetons dans l’avenir alors que le présent n’est pas réglé. Mais tant que les milliards pleuvent, il n’y a pas de débat.
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