Jeudi 27 février était la date limite pour déposer en préfecture sa liste pour les municipales. Depuis, pas un jour ne passe, ou presque, sans qu'on découvre une gaffe. Comme souvent, c'est le Rassemblement national, qui a quelquefois tant de mal à composer ses listes, qui a vu le plus de candidats indésirables remonter à la surface.
Exemple le plus marquant cette semaine à Montpellier, où Marine Le Pen a été contrainte de retirer son investiture à son candidat, Olaf Rokvam, après s'être aperçue de la présence, en troisième position sur sa liste, d'un certain Djamel Boumaaz.
Entre autres faits d'armes, l'homme a été condamné pour avoir arraché un drapeau LGBT du fronton de l'hôtel de ville. Il s'est aussi distingué en adressant des quenelles au maire de la ville en plein conseil municipal. Les quenelles, pour ceux qui auraient oublié ce que c'est, est un salut nazi inversé façon Dieudonné. "J'ai été un peu naïf", a concédé la tête de liste, qui avait même chargé le Boumaaz en question de la communication de l'ensemble de la liste.
Une précision toutefois, qui pourrait intéresser les Montpelliérains en particulier : la liste n'est officiellement plus une liste Rassemblement national mais ils pourront quand même utiliser leur matériel électoral déjà imprimé, c'est la loi. Cela inclut les tracts, les professions de foi et, même, les bulletins de vote ornés du logo du parti.
À Villepinte, en Seine-Saint-Denis, c'est la même situation pour un candidat RN, qui s'appelle Alain Mondino. Il a lui aussi perdu son investiture, mercredi 4 mars, après avoir été épinglé sur les réseaux sociaux pour avoir relayé des contenus notoirement antisémites. On notera, au passage, qu'il avait reçu, il y a quelques jours seulement, du vice-président du parti, Jordan Bardella.
Le Rassemblement national n'est pas le seul à avoir des ennuis : à Bordeaux, le candidat La République en Marche Thomas Cazenave a découvert, cette semaine seulement, que l'un de ses colistiers s'était présenté en 2014 sur une liste FN.
Dans ce cas-là, la gaffe est avant tout d'ordre symbolique, il faut le dire. Car le monsieur en question ne figure qu'en 63e position sur la liste Renouveau Bordeaux, donc non éligible. Il était néanmoins 7e sur la liste du FN Jacques Colombier, en 2014. "Ces valeurs sont incompatibles avec les nôtres", a aussitôt déclaré Thomas Cazenave, après avoir découvert le CV de son colistier. Trop tard, là encore, pour rayer officiellement son nom de la liste.
Pour une fois, c'est une vraie amabilité signée Nicolas Hulot, dans les colonnes du Parisien, où il parle écologie, bien sûr. Une amabilité qui, toutefois, ne passera pas inaperçue du côté de La République en Marche, à dix jours du premier tour. "Reconnaissons le courage des maires qui n'ont pas attendu que la réalité vienne nous sauter à la figure pour agir. Je pense notamment à Anne Hidalgo", déclare-t-il. Et d'ajouter, sur le score potentiel des candidats écolos aux municipales, en général : "Il semblerait assez juste que ceux qui ont été des précurseurs ne soient pas ignorés et qu'on leur rende grâce".
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