Législatives 2024 : le NFP dévoile le chiffrage précis de son programme

Les ténors de l'union de la Gauche ont présenté vendredi 21 juin un chiffrage précis de leur programme où toutes les dépenses sont financées. Le nouveau Front Populaire a prévu un calendrier en trois phases.

Le nouveau Front populaire a présenté les contours de son programme économique, vendredi 21 juin.

Crédit : EMMANUEL DUNAND / AFP

LÉGISLATIVES - La gauche présente son programme chiffré

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Le Nouveau Front populaire (NFP) tente de rassurer tous ceux que son programme économique inquiète, voire effraie. Les ténors de l'union de la gauche ont présenté, vendredi 21 juin, un chiffrage précis où toutes les dépenses sont financées. Le NFP prévoit un calendrier en trois phases, avec d'abord "l'urgence", dans les premières semaines après les élections législatives.

Cette phase de "rupture" prévoit la revalorisation du Smic à 1.600 euros nets, le point d'indice des fonctionnaires et une augmentation de 10%. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage seront également supprimées. Au total, ces mesures sont estimées à 25 milliards d'euros et seront financées par le rétablissement de l'impôt sur la fortune, avec une dimension climatique, et la taxation des super-profits.

Viendra ensuite la phase de "bifurcation" sur toute l'année 2026. Elle prévoit une embauche de nouveaux enseignants et professionnels de santé, la poursuite de la rénovation thermique des logements, le renforcement de la filière énergies renouvelables et la mise en place d'une garantie autonomie jeunes.

Cette phase du programme coûterait 100 milliards d'euros de dépenses financées par un effort fiscal sur les 8% des Français les plus riches, la suppression de niches fiscales et la taxation des grosses successions et des revenus du capital.

Une troisième phase de "transformation" en 2027

Avant 2027 sera enclenché une phase de "transformation" qui vise à dévoiler un plan ferroviaire, le retour des services publics de proximité et des fonctionnaires et un coup d'accélérateur sur la production bio. 2,6 milliards d'euros seront également mis sur la table pour lutter contre les violences sexistes tandis que la culture et le sport seront soutenus à hauteur de 1% du PIB chacun.

Le coût de ces réformes est estimé à 150 milliards d'euros, financées grâce notamment à l'impôt sur les bénéfices des multinationales, les bénéfices de l'égalité salariale homme-femme et une taxe accrue sur les transactions financières.

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