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Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, lors d'une manifestation le 30 octobre 2019.
Crédit : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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"Je ne suis pas un responsable d'un parti politique, je travaille pour une association qui travaille pour changer les politiques publiques." Jeudi 13 juin, lors de la conférence de presse du Nouveau Front Populaire (NFP), le directeur de Greenpeace France, Jean-François Julliard est monté à la tribune pour soutenir le programme de l'alliance de la gauche en vue des élections législatives.
Dès l'annonce d'un accord de principe, les signataires politiques du NFP avaient appelé les acteurs et actrices de la société civile à les rejoindre, comme ce fut le cas en 1936. C'est dans cette lignée qu'après les discours de Manuel Bompard (LFI), Marine Tondelier (EELV), Aurore Lalucq (PS-Place Publique) et Fabien Roussel (PCF), Jean-François Julliard s'est fait le porte-parole du monde associatif français en alertant sur le risque représenté par Jordan Bardella. "Le Rassemblement national est à rebours de l'histoire et de la transformation dont on a besoin", a-t-il ajouté.
Dans la foulée de cette prise de parole, plus d'une centaine d'organisations de société civile ont publié une tribune dans Ouest-France appelant à soutenir le Nouveau Front Populaire. "La constitution d’un Front Populaire est le seul chemin à même d’arriver à un équilibre politique qui ne marquera pas des reculs sur l’ensemble de nos victoires passées, qui permettra de préserver notre démocratie, nos acquis sociaux et la poursuite de nos combats pour une société plus juste", écrivent-elles. "Une Assemblée nationale majoritairement à gauche, c’est la seule option pour pouvoir conserver et renforcer nos acquis sociaux."
Ce n'est pas un chèque en blanc
Jean-François Julliard
Pour autant, ces associations, parmi lesquels Bloom, Attac ou Zero Waste France, ne garantissent pas leur soutien de manière inconditionnelle. "Ce Front populaire doit proposer des solutions concrètes et ambitieuses afin de préparer un avenir digne pour les générations futures" écrivent-elles. De même, Jean-François Julliard, lors de sa prise de parole le 13 juin a insisté : "Ce n'est pas un chèque en blanc". "On sera là aussi quand vous aurez été élus (...) pour exiger des comptes vis-à-vis de vous. Pour s'assurer que toutes les annonces qui sont aujourd'hui dans votre programme, elles seront réellement mises en œuvres."
Une mobilisation inédite qui influe aussi chez les syndicats. La CGT a appelé à voter Front Populaire : une première dans l'histoire du syndicat, qui doit s'accompagner de mesures concrètes. "Le Nouveau Front Populaire doit répondre aux exigences sociales, comme en 1936 lorsque les salarié·es avec la CGT ont gagné les congés payés !" exige l'organisation dirigée par Sophie Binet.
Du côté des associations féministes, Le Planning Familial a publié un communiqué le 17 juin appelant explicitement à voter pour le Nouveau Front Populaire. Tout comme 400 organisations et personnalités défendant les droits LGBT+ dans L'Humanité : parmi elles, Acceptess-T, Les Effronté-es, ou Act-Up.
Nous appelons aussi les responsables politiques à ne pas présenter des hommes mis en cause ou condamnés pour violences sexistes et sexuelles
Appel d'associations féministes
Droit à l'avortement, droit à la contraception, droit des enfants, droit à la transition de genre... Dimanche 23 juin, les associations féministes ont défilé dans les rues de France à la suite d'un appel intitulé #AlertesFéministes. "Nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours", déclare le texte publié au lendemain de la publication du programme du Nouveau Front Populaire. "Dans de nombreuses régions du monde, ces droits fondamentaux ont été attaqués et parfois supprimés par des gouvernements d'extrême droite, comme le Rassemblement national, au profit de projets politiques mortifères."
Là aussi, le soutien est conditionnel. "Nous appelons aussi les responsables politiques à ne pas présenter des hommes mis en cause ou condamnés pour violences sexistes et sexuelles." Un appel qui semble avoir été entendu du côté du NFP : Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales et investi par la France insoumise, composante du NFP, a annoncé retirer sa candidature.
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