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5 min de lecture
Achraf Hakimi (Maroc), Moussa Niakhaté (Sénégal) et Mohamed Salah (Égypte).
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Qui succèdera à la Côte d'Ivoire, vainqueure surprise à domicile début 2024 ? La 35e édition de la Coupe d'Afrique des nations débute ce dimanche 21 décembre et va mettre au prise les 24 nations qualifiées dans les stades modernes du Maroc.
Sénégal, Égypte, Algérie, Tunisie, République démocratique du Congo... Comme c'est généralement le cas sur le continent, le plateau est assez relevé, malgré le grand absent qu'est le Ghana, auquel on peut également ajouter le Cap-Vert, qui disputera la Coupe du monde dans six mois.
RTL vous propose un baromètre des différents favoris de la compétition, dont le Cameroun - géant de la zone Afrique - ne fait pas partie au vu de sa situation instable ces derniers jours. Son tout frais sélectionneur David Pagou a d’ailleurs reconnu que passer les huitièmes de finale serait une réussite.
Tout autre résultat qu'une victoire serait une déception pour le Maroc, le grandissime favori du tournoi, mais il va devoir résister à une pression immense à domicile.
Leur statut, les Lions de l'Atlas ne le doivent pas qu'à leur demi-finale de la Coupe du monde 2022 ou à leur rang de première sélection africaine au classement Fifa : les hommes de Walid Regragui sont tout simplement inarrêtables depuis leur échec en huitième de finale de l'édition jouée en 2024 et viennent d'améliorer le record mondial de victoires consécutives (18).
De quoi leur permettre de viser légitimement un deuxième sacre continental, un demi-siècle après le premier. Et ce, grâce à un effectif de qualité (Brahim Diaz, Nayef Aguerd, Yassine Bounou, Noussair Mazraoui etc), malgré un Achraf Hakimi diminué. Le latéral parisien, qui soigne une cheville depuis novembre, n'a pas encore fait son retour.
C'est le challenger naturel du Maroc. Vainqueur de la CAN 2021, le Sénégal - adversaire des Bleus au Mondial - est désormais entraîné par Pape Thiaw, qui a remplacé Aliou Cissé. Les Lions de la Teranga allient jeunesse et expérience, et s'appuient sur des cadres de classe mondiale comme Sadio Mané et Kalidou Koulibaly, mais également des visages bien connus de la Ligue 1 car dix de ses joueurs y évoluent actuellement.
Parmi eux, on retrouve le Parisien Ibrahim Mbaye, sélectionné surprise, ou encore le taulier lyonnais Moussa Niakhaté en défense. L'équipe sénégalaise est, elle aussi, sortie en huitième de finale du dernier rendez-vous continental, contre la Côte d'Ivoire future championne. Autrement dit, elle aura à cœur de se racheter, même si historiquement les éditions organisées au Maghreb ne lui ont pas toujours réussi.
À l'échelon inférieur, on retrouve trois sélections qui présentent des arguments différents. En termes de niveau et de certitude, le Nigeria est peut-être le plus armé, à condition que Victor Osimhen soit en forme.
Car sans leur buteur star, les Super Eagles n'ont pas réussi à sortir des barrages africains pour le Mondial 2026. Néanmoins, l'équipe nationale, qui compte également dans ses rangs Ademola Lookman, n'a pas perdu un match officiel dans le temps réglementaire depuis la nomination d'Éric Chelle comme sélectionneur en janvier.
Victor Osimhen (Nigeria) et Jean-Michaël Seri (Côte d'Ivoire) lors de la dernière finale de la CAN à Abidjan, le 11 février 2024.
Crédit : FRANCK FIFE / AFP
Sacrée à domicile il y a deux ans à l'issue d'un grand retournement de situation, la Côte d'Ivoire peut prétendre à défendre son titre si son coach Émerse Faé parvient à trouver la bonne recette. Il se serait néanmoins bien passé des propos de Nicolas Pépé, critique des joueurs binationaux, qui l'ont amené à ne pas convier son attaquant au Maroc. Enfin, il doit faire face à une réelle adversité dès la phase de groupes avec le Cameroun, le Gabon et le Mozambique d'entrée.
L'aura de l'Égypte, nation la plus titrée de l'histoire de la CAN avec sept succès, lui permettra toujours d'être classée parmi les favoris, surtout au vu de son vivier en attaque. Hossam Hassan dispose évidemment de l'icône Mohamed Salah, mais pas que.
Alors que le joueur de Liverpool a manqué son début de saison, montant même au créneau pour dénoncer sa mise au banc en Angleterre, son compatriote de Manchester City Omar Marmoush et le Nantais Mostafa Mohamed ne seront pas de trop pour tenter de mettre fin à 16 ans de disette.
Et si c’était enfin l’heure de la RD Congo ? Renversés à domicile par le Sénégal (3-2) lors des éliminatoires de la Coupe du monde en septembre, les Léopards du Français Sébastien Desabre ont prouvé qu’ils avaient des ressources mentales importantes en remportant les barrages africains deux mois plus tard. Sur leur dynamique, les coéquipiers du Lillois Chancel Mbemba pourraient bien frapper un grand coup, avant de se rendre au Mexique en mars pour se qualifier au Mondial.
Troisième en 2024, l’Afrique du Sud ne sera pas non plus à prendre à la légère. Les Bafana Bafana perdent très rarement, ont renouvelé leur groupe pour retrouver la Coupe du monde et leur sélectionneur Hugo Broos connaît bien les rouages de la CAN, pour l’avoir remportée avec le Cameroun en 2017. Il pourra s’appuyer sur une majorité de joueurs du championnat local, que ce soit d'Orlando Pirates ou des Mamelodi Sundowns.
Éliminée prématurément lors de deux précédentes éditions, l'Algérie doit redorer son blason et possède quelques flèches dans son effectif à l'image de Mohamed Amoura, d'Anis Hadj Moussa et de l'ailier du Paris FC Ilan Kebbal pour épauler le toujours décisif Riyad Mahrez.
Mais l'atmosphère autour des Fennecs, avec un Vladimir Petkovic décrié à leur tête en raison de plans de jeu jugés limités, ne leur permettent pas d'arriver avec une grande confiance. Parmi les dossiers à trancher figure celle du gardien : un certain Luca Zidane pourrait briller.
Enfin, la Tunisie pourrait tirer son épingle du jeu. Elle fait partie des nations qui répondent le plus souvent présentes à la CAN et on imagine mal les Aigles de Cartharge connaître le même fiasco qu’en 2024 avec une élimination au premier tour. Surtout, les Tunisiens peuvent miser sur leur bonne défense, qui a fait ses preuves notamment contre le Brésil en amical en novembre (1-1)
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