Annulation de la nouvelle réforme de l'assurance chômage, abrogation de la réforme des retraites, mesures de blocage des prix sur l'alimentation et sur l'énergie, SMIC à 1.600 euros net par an. Ce sont les principales mesures annoncées par Le Nouveau Front Populaire. Pour Marc Vignaud, journaliste à L’Opinion, financer un tel programme marque le retour à l'argent magique.
"La responsable du PS, Valérie Rabault, a chiffré ce programme à 106 milliards de dépenses. Et aussitôt, LFI a répliqué dans un communiqué que ça sera bien plus. Tout dépend de l'horizon de temps qu'on regarde. Est-ce que c'est une législature ou est-ce que c'est quelques années ? Mais en tout cas, c'est un programme de dépenses extraordinaires, jamais vu depuis très longtemps, dont on se demande comment il peut être financé", explique-t-il.
"Dans ce programme du Nouveau Front Populaire, il y a une idée de réintroduire de la justice fiscale, de réintroduire un impôt sur la fortune qui soit véritablement ambitieux, de réintroduire aussi une "exit tax" afin que les plus riches ne fuient pas la France simplement pour des raisons fiscales et de réintroduire de la progressivité de la taxation du capital. (...) Puis aussi, parce qu'on est très attaché au fait de réindustrialiser la France et recréer de l'emploi, il y a un certain nombre de mesures en termes de protectionnisme social, fiscal et environnemental aux frontières pour à la fois rapporter des recettes et permettre justement une meilleure compétitivité de l'économie française", réplique Julia Cagé, enseignante chercheuse et économiste.
Pour financer son programme, le Nouveau Front Populaire veut notamment s'appuyer sur le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) qui rapporterait entre "10 et 30 milliards d'euros en fonction de la nouvelle fourchette qui sera introduite". L'alliance de la gauche veut effectivement augmenter les taux pour rendre l'ISF plus progressif et permettre une meilleure redistribution.
"On propose un barème qui est assez simple. On propose un barème à 1% de taux marginal au-dessus de 1 million, 2% au-dessus de 10 millions, 3% au-dessus de 100 millions d'euros", détaille Julia Cagé.
"Je crois qu'il y a un effort considérable à faire, qui est de dire, attention, ce ne sont pas des dépenses le premier jour de l'arrivée au pouvoir de quelques partis ou familles politiques. On voit bien qu'un certain nombre de propositions ont des effets dans le temps, y compris pour les recettes. Donc il ne faudrait pas voir les dépenses comme étant simplement une dépense nette. C'est là la grande difficulté, c'est de convaincre les électeurs que ce n'est pas la même chose de faire des dépenses d'investissement public et de dépenses de fonctionnement", précise Martial Foucault, politologue.
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