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Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale, en avril 2024.
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
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La France Insoumise divisée en son sein. La question de l'investiture d'Adrien Quatennens pour les législatives à venir posait déjà question, alors que le député sortant avait été condamné à de la prison avec sursis en décembre 2022 pour violence conjugale. Il a finalement été choisi, tard ce vendredi 14 juin, afin de représenter le nouveau Front Populaire lors des législatives.
"À toutes celles et ceux qui s'opposeraient ou douteraient de la pertinence de ma candidature, sachez que je vous comprends. J'espère pouvoir, humblement, et par mes actions, regagner votre confiance", a réagi Adrien Quatennens par communiqué.
Mais le retour d'Adrien Quatennens n'est pas la seule décision à créer l'émotion ce vendredi. C'est avec stupeur et incompréhension que plusieurs membres historiques de LFI ont découvert par la même occasion qu'ils n'étaient pas reconduits sur les listes pour la course à l'Assemblée nationale.
Raquel Garrido, Alexis Corbière, députés de Seine-Saint-Denis et Danielle Simonet, députée à Paris, font ainsi partis des voix considérées comme discordantes au sein de La France Insoumise et ont été écartés sans prévenir des législatives. De nombreux membres du parti ont également fait part de leur indignation face à ces décisions.
"Une obscure commission électorale de LFI a décidé de ne pas m'investir comme candidat. Une punition pour avoir fait entendre des critiques en interne. La honte", a écrit sur X Alexis Corbière, se disant "évidemment toujours candidat". Sa compagne Raquel Garrido a déploré également sur le réseau social X qu'on lui fasse "payer le crime de lèse-Mélenchon".
À l'automne dernier, Raquel Garrido avait été sanctionnée quatre mois par LFI pour avoir ouvertement critiqué plusieurs membres du mouvement et Jean-Luc Mélenchon, autour de la gouvernance ou la stratégie du parti. Quant à Danielle Simonnet, elle a vivement regretté "une purge des députés engagés pour l'unité".
Le député LFI François Ruffin s'est lui-aussi ému du sort de ses collègues : "Je ne suis pas passé sous les fourches caudines de votre bêtise, votre sectarisme. Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l'impudence d'avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous".
Les députés LFI sortants Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine) n'ont pas non plus été investis. Le premier a évoqué un manque de "décence" dans cette décision.
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