Est-ce que le groupe vit bien ? C'est la question que l'on est tenté de poser à la France insoumise. Le mouvement a fait face à une nouvelle salve de critiques. La raison ? La sanction prononcée à l'encontre de Raquel Garrido. Cette insoumise de la première heure a été convoquée par la direction parlementaire de la France insoumise pour ses propos dénonçant notamment la mainmise de Jean-Luc Mélenchon sur le groupe à l'Assemblée nationale.
Sur France info, elle avait accusé l'ancien candidat à l'élection présidentielle de "nuire" au mouvement "depuis 10 mois", plus précisément "depuis peut-être un an, puisque c'est depuis l'affaire Quatennens". "Moi je suis tout aussi insoumise que Jean-Luc Mélenchon, pourquoi est-ce que c'est moi qui dois faire un pas de côté ? Jean-Luc Mélenchon ne fait même pas partie du groupe parlementaire. Jean-Luc Mélenchon aura toujours une influence, mais je lui demande de se poser la question de savoir comment il utilise cette influence", avait-elle indiqué.
Cet épisode vient raviver les critiques formulées en interne sur l'emprise de Jean-Luc Mélenchon sur la France insoumise.
La sanction est irrévocable pour la direction parlementaire insoumise qui lui reproche "non pas de défendre ses idées", mais d'avoir nui "au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire". Comment ? Par "la diffusion de fausses informations dans la presse" ou "la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe", a indiqué la direction. La députée LFI de Seine-Saint-Denis "ne pourrait plus être oratrice au nom du groupe dans les travaux parlementaires pour une durée de quatre mois". Cette décision a été vivement contestée par la principale concernée qui a dénoncé sur le réseau social X (anciennement Twitter), le "verdict de la CPI, la Cour pénale insoumise".
La première à avoir dénoncé la verticalité de la France insoumise est montée au créneau, dans la foulée de l'annonce de la sanction à l'encontre de Raquel Garrido. En effet, Clémentine Autain a confié être "atterrée" par cette décision. Sur France inter, la députée LFI a estimé que "le parti ne se renforce pas en s'épurant. Quant à Danielle Simonnet, qui avait pris la parole lors de l'affaire Quatennens pour se désolidariser des propos tenus par Jean-Luc Mélenchon, la mise en retrait de l'élue est "une honte. Sur RTL, elle a indiqué que cette décision est "totalement inacceptable". "Quand il y a des problèmes de désaccords politiques, on ne les règle pas par des mesures disciplinaires, prises dans un huis clos dans un bureau. C'est au groupe souverain de débattre et de voter", ajoutait-elle.
François Ruffin aussi a manifesté son mécontentement. Sur le réseau social X, (anciennement Twitter), le député LFI de la Somme s'est interrogé : "Quel obscur alinéa de quel règlement inconnu décide de cela ?". "À défaut de pouvoir débattre ensemble, la direction de mon groupe parlementaire pourrait-elle nous fournir la grille tarifaire en cas de divergence politique ?", poursuivait-il.
La mobilisation de ces députés pour soutenir Raquel Garrido est révélatrice des tensions qui existent au sein de la France insoumise. Clémentine Autain, Danielle Simonnet, François Ruffin et Raquel Garrido ont tous activement participé aux campagnes présidentielles de Jean-Luc Mélenchon et ont formé son entourage le plus proche alors que le mouvement n'en était qu'à ses débuts.
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