Quatorze hommes, treize femmes... et même une femme première ministre ! À première vue, le nouveau gouvernement dont les noms ont été annoncés ce vendredi 20 mai est parfaitement paritaire. L'un des premiers noms à avoir fuité est d'ailleurs celui d'Olivia Grégoire, une femme nommée porte-parole du gouvernement, un poste hautement médiatique, occupé précédemment par Gabriel Attal.
Pourtant à y regarder de plus près, l'égalité mathématique ne se traduit pas en responsabilités (et donc en rémunérations) équivalentes. D'abord, si l'on regarde les noms des secrétaires d'État au bas de la hiérarchie du gouvernement puisqu'ils se situent sous les ordres des ministres auxquels ils sont rattachés, on observe une surreprésentation des femmes.
Clément Beaune est le seul homme (secrétaire d'État chargé de l'Europe) pour trois femmes, Chrysoula Zacharapoulou (secrétaire d'État chargée du développement, francophonie et partenariats internationaux), Charlotte Caubel (secrétaire d'État chargée de l'enfance) et Justine Benin (secrétaire d'État chargée de la mer).
Au contraire, si l'on se penche sur les six ministères les plus importants, on observe qu'ils sont plutôt... masculins. On compte cinq ministères régaliens - le ministère des Armées, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, le ministère de l'Économie et des Finances, le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Justice - et un ministère d'État.
À la tête de ce dernier, a été nommée Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Quant aux cinq autres, ont été respectivement nommés à leur tête : Sébastien Lecornu (ex-ministre des Outre-Mer), Catherine Colonna (une nouvelle tête), Bruno Le Maire (au même poste), Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti (maintenus à leur poste malgré les contestations des associations féministes). Soit au total, deux femmes et trois hommes.
Une répartition qui en comptant la Première ministre Élisabeth Borne - première femme depuis Édith Cresson à occuper ce poste - atteint la parité : trois hommes et trois femmes.
Comme les cinq dernières années, Emmanuel Macron a mis en place avec la première ministre Élisabeth Borne, une ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances. Précédemment occupé par Élisabeth Moreno, ce poste est aujourd'hui repris par Isabelle Rome.
Il ne s'agit pas d'un ministère à part entière : il s'agit d'un poste rattaché à la cheffe de gouvernement Élisabeth Borne et dépend donc de lui hiérarchiquement et... budgétairement. Ce n'est pas anodin pour les associations féministes qui demandent que la grande cause du quinquennat se voit allouer des ressources suffisantes pour lutter contre les violences faites aux femmes. Un sujet hautement sensible qui avait déjà créé la polémique en 2019, du temps où Marlène Schiappa était au gouvernement.
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