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La République En Marche : la crise couve tant au gouvernement que sur les bancs de l'Assemblée

ÉDITO - Il n'y a pas que les élections municipales qui donnent du fil à retordre à La République En Marche. Au sein du gouvernement et du groupe de la majorité à l'Assemblée, les prémices d'une crise se font sentir.

Édouard Philippe, le 7 janvier 2020
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
La République En Marche : la crise couve tant au gouvernement que sur les bancs de l'Assemblée
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La crise couve à La République En Marche
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Pauline De Saint-Rémy - édité par Marie-Pierre Haddad
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Ils ont le moral en berne, à l'Assemblée, au gouvernement, au parti... Drôle de période en macronie, à un mois des élections municipales. Il faut dire que ces élections s'annoncent pour le moins difficiles pour LaREM, mais il n'y a pas que ça... 

L’impression qui domine c’est qu’une crise politique couve du côté de la majorité. Voici comment un vieux routier du parlement, proche de LaREM, m’a résumé la chose : "1, le gouvernement paraît à bout de souffle. 2, la majorité est hébétée et 3, le parti regarde venir la défaite". 

Alors vous me direz que l’état des lieux est un peu catastrophiste... Mais on aurait tort de n’y voir qu’une exagération. Prenez le gouvernement : le départ de la ministre de la Santé Agnès Buzyn est le 17ème en moins trois ans. C'est presque autant que sous François Hollande qui avait explosé le record.

Moral est en berne pour le gouvernement et la majorité

Dans l’équipe d’Édouard Philippe, les "poids lourds", comme on dit - en d’autres termes, les politiques, ceux qui tiennent leur administration, ceux qu’on envoie sur les plateaux télé par gros temps - n’étaient déjà pas nombreux... Ils ne sont plus qu’une poignée. Et je ne parle pas des personnalités qui, comme Gérald Darmanin ou Marlène Schiappa - mais il n’y a pas qu’eux - étouffent dans des ministères dont ils ont fait trois fois le tour. 

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Côté parlementaires, ce n’est pas mieux. Le groupe LaREM à l’Assemblée a perdu une dizaine de ses membres depuis le début de la législature. Le débat sur les retraites a débuté le 17 février dans des conditions abracadabrantesques, avec un calendrier tellement intenable que certains membres de l’exécutif, à commencer par le chef de l’État, n’excluent pas d’en passer par l’article 49.3 pour abréger la discussion. Ce serait le choix d’un passage en force, à la veille des élections municipales. Et un signal désastreux.

Et ce n’est pas fini. On pourrait ajouter à cela qu’entre l’aile droite de la majorité et les marcheurs historiques, plutôt venus du PS, le fossé ne cesse de se creuser. La perspective de voir les ministres issus des Républicains sortir renforcés par leurs probables victoires respectives aux élections municipales, en fait… suer quelques uns à LaREM. 

Édouard Philippe donne, à en croire certains, quelques signaux de faiblesse

Pauline de Saint-Rémy

À tel point que quand le chef du gouvernement s’est opposé, ce weekend, à ce qu’Agnès Buzyn quitte son ministère pour être candidate à Paris. Des macronistes - parmi les plus influents - ont cru y voir la preuve que cette droite-là ne jouait pas collectif. Édouard Philippe justement, même lui, dont la loyauté au chef de l’État n’est toujours contestée par personne, donne, à en croire certains, quelques signaux de faiblesse.

"On a l’impression qu’il s’extériorise un peu, qu’il regarde la macronie d’à côté, d’au-dessus. Il y a un truc, ça se sent", m’a confié l’un de ses interlocuteurs réguliers. "Je l’ai senti très las", disait encore un participant à la conférence de financement sur le système de retraites, jeudi dernier. 

Cap sur 2022

Faut-il tout changer ? Ce qui est sûr c’est que LaREM ne peut pas repartir à l’assaut des élections régionales et départementales de 2021 avec le même dispositif. Le parti, s’il ne tire pas les leçons de la façon dont les municipales ont été préparées, n’aura sans doute d’ici à 2022, de parti, plus que le nom. Dit par un cadre un peu abattu, ça donne : "On ne fera plus que de la sous-traitance militante…"

Pour ce qui est d’un remaniement gouvernemental, en revanche, les avis sont partagés. Renouveler très bien mais pourquoi ? "Ça ne sert à rien de changer les hommes si on ne raconte pas autre chose", jugeait cette semaine un dirigeant de la majorité en privé.

Or le chef de l’État - s'il cherche à contenir la poussée des écologistes sur sa gauche - s’engage par ailleurs ces jours-ci dans une séquence plutôt droitière. Ce serait, qui plus est, un comble d’écarter un Premier ministre fraîchement réélu maire du Havre. Il n'empêche. Un énième ajustement gouvernemental ferait l'effet d'un coup d'épée dans l'eau. Or, il est un point sur lequel tous sont d'accord : la campagne présidentielle débute au lendemain des municipales. C'est donc le moment, pour Emmanuel Macron, de faire preuve d'imagination.

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