Selon un sondage de BVA pour RTL, un an après sa réélection, la popularité d'Emmanuel Macron est au plus bas. Avec 26% de bonnes opinions, le président est à son plus bas niveau depuis 2017, et atteint le même palier que durant la crise des "gilets jaunes", en octobre 2018. Toutefois, son socle électoral lui reste attaché et 70% de ses électeurs du premier tour ont une bonne image de lui.
Selon ce sondage, malgré la promulgation de la réforme des retraites et alors que les tensions et les manifestations sont toujours présentes : 63% des Français souhaitent que la mobilisation se poursuive. La colère est dominante puisqu'elle est ressentie par 45% des Français, quand 38% se disent inquiets.
Il est reproché à Emmanuel Macron d'être "déconnecté" et "pas assez à l'écoute du pays". Le recours au 49.3 et la promulgation rapide de la loi ont été perçus comme un passage en force. Seuls 36% des Français estiment que le chef de l'État a encore une stature présidentielle. La méthode du président est critiquée, il est jugé "hautain" et "imbu de lui-même".
Après la bataille contre la réforme des retraites, la popularité de l'exécutif est en baisse. Ainsi, seuls 26% des Français ont une bonne opinion d'Emmanuel Macron quand 32% ont une "plutôt mauvaise" opinion du président et 41% une "très mauvaise opinion". Élisabeth Borne recueille, quant à elle, 27% de bonnes opinions.
En avril 2022, 46% des Français avaient une "bonne opinion" du président. Un an après sa réélection, 60% des Français estiment qu'Emmanuel Macron a des "convictions profondes" et 43% pensent qu'il est capable de prendre les décisions qui s'imposent. Dans le même temps, seuls 13% des interrogés le qualifient de rassembleur (contre 28% en avril 2022).
Malgré son allocution, lundi 17 avril, durant laquelle il a donné des pistes pour les prochains mois, Emmanuel Macron n'a pas réussi à convaincre. Seulement 26% des personnes interrogées ont jugé ses objectifs réalistes.
Toutefois, les Français ne doutent pas de la capacité d'Emmanuel Macron à gouverner pour la suite de son quinquennat. Ils attendent des mesures pour le pouvoir d'achat (qui est la priorité de 64% des Français). Cela change selon les classes d'âge, puisque, pour 62% des plus jeunes, la lutte contre le réchauffement climatique devrait être la priorité du gouvernement.