C'était un levier imaginé par le gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des Français. Un panier de produits de premières nécessitées, disponible en grande surface à prix bas garantis. Sur le papier, la mesure paraissait séduisante, mais dans les faits, ce panier est resté vide.
Et, il y a peu de chance qu'il se remplisse d'ici au 1er mars comme c'était prévu. "Je ne crois pas que ce panier soit la bonne solution", a dit Bruno Le Maire. Au départ pourtant, l'idée semble bonne. S'inspirer, voire faire un copier-coller du panier grec, 51 produits vendus à prix coutant, à retrouver dans tous les supermarchés du pays. Premier revers, vendre des produits alimentaires à prix coutant est illégal en France, notamment à cause d'une loi votée en janvier, quelques jours avant l'annonce de ce panier anti-inflation.
Qu'à cela ne tienne, les distributeurs sont incités, mais pas contraints à vendre le moins cher possible le contenu de ce panier. On passe à 20 produits. On ne sait toujours pas ce qu'il y a à l'intérieur, mais l'idée de la mesure, c'est à ce moment-là de mettre un peu de clarté dans toutes les opérations commerciales proposées par les grandes surfaces, pour que le consommateur puisse vraiment comparer.
Sauf que là encore, ça déraille. Système U sort sans attendre ses 150 produits à prix bas. Beaucoup plus qu'Olivia Grégoire qui passe de 20 produits à 50 minimum. On y comprend plus grand-chose. Dans ces conditions, impossible de comparer quoi que ce soit. Certains distributeurs expriment leur doute jusqu'à la sortie de Bruno Le Maire qui semble préférer laisser la main aux grandes surfaces.
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