Au lendemain des Européennes, Clémentine Autain dressait un bilan sans concession de l’évolution du mouvement depuis deux ans. Après le score désastreux du parti, entre la ligne dite "populiste" défendue par une partie des amis de Jean-Luc Mélenchon, et la ligne de rassemblement de la gauche, défendue par les autres, la députée de la France Insoumise confiait dans cette interview qu’elle refusait de choisir.
C’est le Figaro qui le révélait lundi dans un texte proposé avec la députée communiste Elsa Faucillon qu’elle exposera ce mardi sa troisième voie. Elle y lance un appel au "big bang" de la gauche radicale. Dit plus clairement : pour retrouver la confiance des classes populaires et exister face à LaREM et au Rassemblement national, Clémentine Autain ambitionne de réunir sous une même bannière les acteurs de la "gauche sociale et écologiste".
Un appel que plusieurs centaines de personnes auraient déjà signé parmi lesquels Guillaume Balas, numéro 2 du mouvement de Benoît Hamon, Génération.s, mouvement qui soutient l’appel. La numéro 2 de la liste de Raphaël Glucksmann pour les élections européennes, l’écologiste Claire Nouvian a dit son soutien sur Twitter, tout en ironisant sur la multiplication, à gauche, des appels au rassemblement. Le maire de Grenoble Eric Piolle lui aussi s’est dit favorable à l’initiative.
Clémentine Autain assume sa confrontation de style avec Jean-Luc Mélenchon, puisqu’elle oppose le terme "d’espérance" au "registre du ressentiment", "du clash", à "l’agrégation des colères". Un positionnement qui pourrait séduire ceux qui ne lui reprocheront pas de la jouer solo. "Avec Clémentine Autain, il y a un début de phénomène Ségolène Royal mais avec nettement plus de fond" s’enthousiasmait lundi un signataire anonyme dans les colonnes du Figaro.
Jean-Luc Mélenchon, lui, continue de prendre un peu de recul, d’attendre que "la poussière retombe" selon ses mots. Il s’exprimera d’ici quelques jours. Mais n’a pas caché un certain agacement dès la semaine dernière. "Je ne suis ni choqué ni meurtri", é