La journée du jeudi 10 novembre devrait s'apparenter à une journée de galère pour les usagers des métros, des lignes A et B du RER, des bus et des tramways parisiens. Le trafic s'annonce "très fortement perturbé" en raison d'une grève à la RATP, a annoncé la Régie lundi 7 novembre.
Le groupe publiera, mardi en fin d'après-midi, une première estimation du plan de transport avec la fréquence des RER et le nombre de lignes de métro fermées ou fonctionnant seulement aux heures de pointe.
L'objectif affiché de "zéro métro, zéro RER" pourrait "très bien être rempli", prévient Arole Lamasse, secrétaire général de l'Unsa-RATP. "Il y aura beaucoup de lignes fermées", abonde Bastien Berthier, secrétaire du pôle traction de FO-RATP qui représente 72 % des conducteurs de métro. "La direction avait moyen d'éviter le conflit, ils ont nos revendications depuis le 7 octobre et nous reçoivent un mois après pour nous dire qu'ils n'ont pas de mandat pour négocier."
La RATP invite, dans un communiqué, "tous les voyageurs qui en ont la possibilité à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements".
L'ensemble des syndicats du groupe (CGT, FO, Unsa, La Base et Solidaires) appellent à la grève jeudi, veille de week-end prolongé du 11 novembre, pour demander des hausses de salaires, l'amélioration des conditions de travail et des recrutements.
Le probable futur patron de la RATP, Jean Castex, doit être auditionné mardi et mercredi au Sénat et à l'Assemblée nationale en vue de sa nomination à la tête du groupe. L'ancien Premier ministre aura fort à faire pour rétablir le dialogue social dans une entreprise déjà touchée par de fortes tensions sur son réseau d'autobus où l'offre est amputée de 25 % en raison d'un sous-effectif chronique et de la multiplication de grèves localisées.
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