Castex bientôt à la tête de la RATP : l'ex-premier ministre pas autorisé à parler à ses anciens ministres

Les parlementaires vont devoir valider la nomination de Jean Castex à la tête de la RATP. Emmanuel Macron a choisi son ancien premier ministre pour succéder à Catherine Guillouard à la tête de l'entreprise de transports d'Île-de-France. Simple sur le papier. Mais beaucoup moins dans les faits, puisque les règles de la Haute Autorité risquent de compliquer sa mission. En tout cas elles ne faciliteront pas la communication.

La Haute Autorité a rendu une décision ubuesque afin d'éviter tout conflit d'intérêts : Jean Castex ne sera pas autorisé à parler à ses anciens ministres. Aucun contact avec celui des Transports, Clément Beaune, avec le ministre du Budget Gabriel Attal ou la première ministre Elisabeth Borne pour des projets comme le Grand Paris. 

Cela paraît incroyable, mais c'est vrai. Et Emmanuel Macron n'y avait semble-t-il pas pensé en choisissant son ancien premier ministre. 

Les députés et les sénateurs trancheront

La Haute Autorité le justifie au moment notamment où le secteur des bus s'ouvre à la concurrence. Jean Castex pourrait intervenir pour défendre les intérêts de son entreprise de la RATP. "Il y a toujours des solutions", assure-t-on au ministère des Transports. Il enverra son directeur-adjoint aller discuter, par exemple avec le gouvernement. 

Les députés et les sénateurs doivent valider le mois prochain cette nomination. Il reste à voir comment les élus goûteront cette mauvaise blague. Interrogés par RTL, certains apprécient trop Jean Castex pour lui faire un mauvais coup. Voter contre lui, c'est encore plus improbable que les décisions de la Haute Autorité.