C'est sa première prise de parole dans les médias depuis son élection au perchoir. "Nous vivons un beau moment républicain et un beau moment pour les femmes de ce pays", a déclaré Yaël Braun-Pivet au micro de RTL ce mercredi 29 juin. "C'est un immense honneur et une immense responsabilité", a-t-elle ajouté, affirmant sa volonté de "renouer le lien démocratique avec les Français".
"Les symboles, c’est important dans le pays, c’est important dans une vie. Je reçois beaucoup de messages depuis hier de gens qui disent à quel point ils sont fiers qu’une femme soit élue au perchoir de l'Assemblée. Nous vivons un beau moment républicain et pour les femmes de ce pays", a-t-elle affirmé.
La présidente de la Commission des lois sous le précédent quinquennat n'est pas impressionnée par l'ampleur de la tâche qui l'attend au sein de cette nouvelle Assemblée éclatée. "Notre devoir en tant qu’élus, quelque soit notre bord politique, c’est de faire en sorte que ce navire avance dans l’intérêt des Français. C’est pour cela qu’on fait de la politique. On ne fait pas de la politique pour polémiquer ou être sans cesse dans la contestation. On fait de la politique pour faire. Les français ont souhaité que nous fassions ensemble parce que personne n’a la majorité absolue à l’Assemblée. Nous sommes obligés de discuter pour pouvoir produire des textes et exercer notre mission", a-t-elle assuré.
Dans cette perspective, Yaël Braun-Pivet promet de "faire en sorte que l’Assemblée nationale fonctionne de façon apaisée et que chacun y trouve sa place, puisse exprimer son opinion et puisse débattre". "Ma fonction est d’être le garant de cela je serai extrêmement exigeante et ferme pour que cela fonctionne", a-t-elle indiqué, tout en se disant persuadée "que si tout le monde a comme boussole l’intérêt général, on peut réussir à s’entendre sur des socles de mesures minimum", comme "le pouvoir d’achat" ou "la réindexation des retraites".
La nouvelle femme forte de l'Assemblée entend aussi consacrer son mandat à "renouer le lien démocratique avec les Français", convaincue que "l'institution a un rôle majeur à jouer" pour cela en "allant sur le territoire et en dialoguant directement" avec eux.
Interrogée sur le discours de politique générale que doit prononcer Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale le 5 juillet, Yaël Braun-Pivet a dit ne pas savoir si la cheffe du gouvernement entendait organiser un vote de confiance, comme le réclame la gauche depuis plusieurs jours. "Je me garderai bien de dire à notre Première ministre ce qu’elle doit faire. Elle viendra chez nous présenter son discours de politique générale et donner les orientations de son gouvernement. C'est un moment important de vie démocratique. Elle n’est pas obligée de donner sa confiance", a-t-elle affirmé.
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