INVITÉE RTL - Censure du gouvernement Barnier : "C'est un échec collectif", dit Yaël Braun-Pivet

Selon plusieurs de ses proches et interlocuteurs, Emmanuel Macron envisage de nommer un nouveau Premier ministre dès lundi 9 décembre 2024, après le renversement le 4 décembre, par une motion de censure, du gouvernement de Michel Barnier. Selon le chef de l'État, le nouveau Premier ministre - le quatrième depuis le début de l'année - sera chargé de former un "gouvernement d'intérêt général".

"Une censure, avec un gouvernement qui tombe, c'est évidemment un échec. Personne ne peut dire l'inverse", a indiqué ce dimanche 8 décembre Yaël Braun-Pivet dans le Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat. La présidente de l'Assemblée nationale parle d'"un échec collectif", ajoutant : "Tout le monde a sa part de responsabilité".

Désormais, "il faut rapidement nommer un Premier ministre qui puisse tenir compte des équilibres au parlement". Espérant une nomination "dans les prochaines heures". Si elle n'"a pas d'ultimatum à donner au président de la République", il faut un Premier ministre "pour conduire la politique de la nation pour pouvoir continuer les discussions budgétaire et doter notre pays d'un budget".

Face à l'urgence budgétaire, la Constitution offre une solution temporaire : la "loi spéciale". Une disposition permettant à l'État de maintenir les recettes fiscales et d'assurer son fonctionnement.

Une unité du PS à la droite républicaine

Vendredi, Emmanuel Macron a reçu à l'Élysée les leaders du PS du bloc central et des républicains, tentant d'esquisser les contours d'une hypothétique coalition élargie autour du futur Premier ministre, que le PS souhaite issu de la gauche.

Pour Yaël Braun-Pivet, "si on additionne le socle commun (EPR, Modem, Horizons, la droite républicaine), et si on y ajoute le groupe Liot et le PS, on arrive à 299 députés".

En sortant la calculette, "on arrive à une majorité et donc il n'y a plus de censure possible. Avec les groupes politiques dont je viens de dire le nom, est-on capable de s'entendre sur un fameux programme d'action (le soin, l'agriculture, la simplification, la décentralisation, pourquoi pas la proportionnelle...) et de se mettre autour d'une table ? Je crois que oui." Et de conclure : "Aujourd'hui, il n'est plus temps de tergiverser. Chacun doit prendre ses responsabilités".