Il s'agit de la deuxième motion de censure adoptée dans l'histoire de la Ve République. Le Rassemblement national et le Nouveau Front Populaire ont mis leur menace à exécution. Les députés ont officiellement fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, ce mercredi 4 décembre avec 331 voix sur 577. Soit trois mois après la nomination de l'exécutif par Emmanuel Macron.
Le gouvernement, qui avait engagé sa responsabilité lundi 2 décembre en vertu de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale, a été renversé par 331 députés. Le Rassemblement national a fait le choix de voter la motion de censure déposée par le NFP.
Depuis plusieurs jours, l'étau se resserrait sur le Premier ministre. Dans une ultime tentative pour éviter la censure, Michel Barnier avait mis en garde contre "des turbulences graves sur les marchés financiers" en cas de censure du gouvernement. "Il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers", prévenait-il. Marine Le Pen avait, quant à elle, écarté tout risque d'un "shutdown" en France, en référence à une situation américaine où les fonctionnaires fédéraux ne sont pas payés et les services publics sont bloqués en l'absence d'accord au Congrès sur un budget.
Malgré des concessions accordées au Rassemblement national, ce dernier a continué à menacer le gouvernement de censure. Michel Barnier a finalement engagé la responsabilité de l'État en dégainant l'article 49.3 de la Constitution.
Emmanuel Macron doit désormais nommer un nouveau Premier ministre. Ce dernier se chargera ensuite de proposer un gouvernement au chef de l'État.
À gauche, plusieurs élus du NFP se sont félicités du vote de cette motion de censure et ont appelé à la démission d'Emmanuel Macron. "La censure inéluctable a eu lieu. Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans", a écrit Jean-Luc Mélenchon sur X, anciennement Twitter.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NFP a salué "un jour historique", estimant que ce "gouvernement était une provocation au vote des Français et des Françaises". "Par la censure de ce gouvernement, c'est toute la politique d'Emmanuel Macron qui est battue [...] Nous demandons maintenant à Emmanuel Macron de s'en aller", a-t-elle affirmé.
Invitée du 20 Heures de TF1, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, a estimé que Michel Barnier "n'a pas entendu les oppositions quand il a construit son budget [...] la seule solution digne, c'était de s'opposer à ce budget". Si Marine Le Pen considère qu'Emmanuel Macron "est le grand responsable de la situation", elle n'a pas appelé à sa démission. "C'est lui seul qui aura le dernier mot", a-t-elle assuré.
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