Sans majorité absolue à l'Assemblée, le gouvernement additionne les revers dans l'hémicycle sur les projets de budget sans pour l'heure recourir à chaque étape au 49.3 - qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure - comme le faisait le gouvernement d'Élisabeth Borne. Laissant augurer d'un possible recours "final" à cette arme constitutionnelle au terme du processus parlementaire.
Le Rassemblement national continue d'agiter la menace d'une censure contre le Premier ministre. "Rien ne va dans le budget présenté par Michel Barnier", a résumé Jean-Philippe Tanguy, ce dimanche 3 novembre, dans le Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6.
Pour le chef de file sur le budget du groupe RN à l'Assemblée nationale, le Premier ministre "a complètement disparu" avant même "son opération" d'une lésion cervicale. "Nous n'avons aucune nouvelle sur l'horizon qu'il veut donner à ce budget", a-t-il poursuivi, lui reprochant "de ne rien dire à personne". Et de s'interroger : "Quelqu'un peut-il me dire où veut-il nous emmener."
Le gouvernement est à la recherche de 60 milliards d'économies. Plus des deux tiers du montant, soit 40 milliards d'euros, proviendront de réductions de dépenses et un peu moins d'un tiers (20 milliards d'euros), de hausses d'impôts.
"Il nous a dit qu'il allait contrôler les dépenses. Les dépenses continent à augmenter plus vite que l'inflation. Il nous a dit que le déficit serait égal ou inférieur à 5% du PIB. Aujourd'hui, le propre budget présenté par le gouvernement est à 5,2%. Il demande au Parlement de trouver 0,2 point de PIB à couper sans nous donner le début d'une solution", a listé Jean-Philippe Tanguy.
Avant d'ajouter : "Il avait promis la justice fiscale. La principale taxe de ce budget, c'est la taxe sur l'électricité qui touche les classes populaires et moyennes (...) Ça, c'est la justice fiscale de Monsieur Barnier", a souligné Jean-Philippe Tanguy.
En réalité, ce projet de taxe, autorisant le gouvernement à taxer l'électricité à un niveau supérieur à la période d'avant crise énergétique, a été retiré du texte vendredi 25 octobre par une coalition des oppositions et des voix de LR, qui ont invoqué le risque pour les factures des usagers et le manque de marge de manœuvre laissé au Parlement pour contrôler la hausse décidée (le gouvernement espérait trois milliards d'euros).
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