INFO RTL - Moins d’un Français sur trois favorable à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale

Seule une minorité de Français (30%) se dit favorable à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, selon un sondage BVA Xsight pour RTL. Cette option séduit davantage les électeurs situés aux extrémités de l’échiquier politique.

Le souhait d’une dissolution est exprimé par 37% des sympathisants de gauche, avec un pic chez les électeurs de La France insoumise (47%). À droite, 40% des sympathisants du Rassemblement national y sont également favorables.
À l’inverse, les soutiens de la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem) y sont majoritairement opposés, à 67%.

Il faut dire que la dissolution de 2024 a laissé des traces : le camp présidentiel en était sorti affaibli, avec une perte significative de sièges à l’Assemblée nationale. Un précédent encore bien présent dans les esprits, y compris chez Les Républicains, dont 74% des sympathisants se déclarent opposés à une nouvelle dissolution.

Une perspective qui inquiète

Pour 43% des Français, la possibilité d’une nouvelle dissolution suscite de l’inquiétude. Deux tiers des sondés (66 %) estiment qu’elle aggraverait l’instabilité politique et plongerait le pays dans une impasse. Seuls 33% pensent qu’un tel choix permettrait de dégager une majorité claire à l’Assemblée.

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Par ailleurs, si des élections législatives avaient lieu, les intentions de vote resteraient fragmentées. Le Rassemblement national arrive en tête des souhaits de victoire (29%), devant la gauche (23%). La majorité présidentielle ne rassemble, pour sa part, que 13% des intentions de vote, suivie des Républicains (9%). Aucun camp ne semble en mesure d’obtenir une majorité claire.

Quant à l’introduction de la proportionnelle aux législatives, interrogés sur cette question, 49% des Français s’y déclarent favorables, contre 21% opposés. Ce mode de scrutin est particulièrement plébiscité par les sympathisants du RN (61%) et de LFI (64%). Pour l’instant, si le sujet est récurrent, il n’aboutit pas, mis en chantier par François Bayrou au travers d’une consultation des groupes parlementaires.

Macron et Bayrou en difficulté

Côté exécutif, la popularité d’Emmanuel Macron stagne à 26%, selon le même sondage. Le Premier ministre François Bayrou atteint, lui, un niveau d’impopularité record, avec seulement 22% d’opinions favorables. Un bilan de mi-année négatif pour le chef du gouvernement, qui semble souffrir d’une image écornée.