Électricité, essence, gaz... Bercy sera "très vigilant" sur la hausse des prix de l'énergie prévue pour le 1er janvier

Carburants, électricité, gaz... À partir du 1er janvier, les factures d'énergie vont augmenter. Cette hausse trouve sa source dans les certificats d'économie d'énergie, un dispositif mis en place depuis 2005 qui repose sur le principe du pollueur-payeur et oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions de réduction de la consommation d'énergie et d'amélioration de l'efficacité énergétique. 

Cette obligation sera donc revue à la hausse par le gouvernement à compter du 1er janvier, selon une information de Ouest France. D'après les estimations de la Cour des comptes, cette obligation était jusqu'à présent répercutée à hauteur de deux tiers sur les factures des Français. Soit 164 euros par ménage. 

Matignon assure à Ouest France que l'effet sur les factures sera "marginal". Bercy est davantage prudent. "Nous serons très vigilants à l'impact du dispositif sur l'évolution des prix en 2026", a indiqué le ministère à l'AFP, en rappelant que Matignon a demandé au ministre de l'Économie de travailler à des scénarios de baisse des prix de l'électricité. 

L'énergie parmi les cinq "priorités absolues" de Matignon

C'est pourquoi Roland Lescure a annoncé "un grand plan d'investissement" sur le sujet. "C'est la seule garantie de prix d'électricité faibles dans les décennies qui viennent", a-t-il défendu sur France Inter. "Aujourd'hui, l'électricité, c'est 40% moins cher que de l'autre côté du Rhin. C'est moins cher qu'ailleurs en Europe. Pourquoi ? Parce qu'il y a 50 ans, des leaders politiques ont décidé de lancer un grand plan d'investissement dans les centrales nucléaires qui nous permettent aujourd'hui d'avoir l'électricité la plus décarbonée d'Europe et la moins chère d'Europe", a indiqué le ministre.

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Signe que le sujet de l'énergie est suivi de près par Matignon, Sébastien Lecornu a annoncé le 24 novembre dernier vouloir demander aux forces politiques de débattre et voter dans les prochaines semaines spécifiquement sur des "priorités absolues" comme la "sécurité, la défense, l'agriculture et l'énergie". Le Premier ministre espère opérer un rattrapage car les crédits de ces thématiques n'ont pu être examinés après l'échec du vote sur les recettes du budget de l'État à l'Assemblée nationale. 

Parmi les cinq priorités citées, Sébastien Lecornu a précisé le calendrier : "Nous allons démarrer avec les questions de sécurité extérieure, les questions militaires, les questions de défense. Je saisirai l'Assemblée nationale et le Sénat d'un vote dans les tout prochains jours, sûrement la semaine prochaine, qui va permettre (...) aux formations politiques de dire si oui ou non elles souhaitent s'engager vers un renforcement de nos armées".  

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