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11 ministres reconduits, Le Maire aux Armées, des LR et de fidèles macronistes… Ce qu'il faut retenir du nouveau gouvernement

Sébastien Lecornu a choisi de s’entourer de macronistes de la première heure, tout en conservant un nombre importants de membres des Républicains et du socle commun.

Bruno Le Maire, Bruno Retailleau et Roland Lescure.

Crédit : AFP

Marie-Pierre Haddad

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26 jours après son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu a désormais un gouvernement. Le secrétaire général de l’Elysée, Emmanuel Moulin, a annoncé une première partie de la liste des membres de l’exécutif, ce dimanche 5 octobre.

Ce qui devait s’apparenter à une formalité en constituant un gouvernement qui s’inscrit "dans la continuité" a été plus compliqué que prévu : Sébastien Lecornu a fait face pendant 48 heures aux doutes et aux volontés de chacun. Les Républicains ont remis en question leur participation au sein du gouvernement jusqu’à la dernière minute, Edouard Philippe a refusé le poste de ministre des Armées et la gauche a disparu de l’exécutif, avec le départ de l'ancien socialiste François Rebsamen. 

La nomination de ces 18 premiers ministres n’a pas calmé les menaces, puisque Jordan Bardella a qualifié le gouvernement de "radeau de la Méduse". Quant à Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise prédit la fin de l’exécutif : "Ce cortège de revenants (…) ne tiendra pas".

Un gouvernement qui ressemble à celui de François Bayrou : 11 ministres reconduits

Cette première salve de noms qui constituent le gouvernement est majoritairement composée de membres du gouvernement Bayrou. Sur 18 ministres annoncés, 11 ont été reconduits. Elisabeth Borne poursuit sa mission à la tête du ministre de l’Éducation. Un temps menacé, Manuel Valls reste ministre des Outre-mer. 

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Le Premier ministre a conservé les équilibres, en accordant aux Républicains des ministères de poids : Bruno Retailleau continue à l’Intérieur, Catherine Vautrin au Travail, Rachida Dati à la Culture, Annie Genevard à l’Agriculture et Philippe Tabarot aux Transports. 

À la veille d’une négociation sur le budget qui s’annonce extrêmement rude, la macroniste Amélie de Montchalin a été reconduite à son poste. Pas question pour l’Elysée et pour Matignon de réduire l’influence des macronistes au sein du gouvernement. Membre de l'aile gauche du camp présidentiel et de tous les gouvernements sous Macron depuis 2018, Agnès Pannier-Runacher est pour la troisième fois reconduite en tant que ministre de la Transition écologique.

Le retour d'un poids-lourd de la politique : Bruno Le Maire à l'Économie

Son nom était passé sous les radars. Ancien membre des Républicains et ministre de l’Economie de 2017 à 2024, Bruno Le Maire fait son retour au sein du gouvernement. Il succède à Sébastien Lecornu à la tête du ministère des Armées. 


Le nouveau ministre formera ainsi un duo avec Emmanuel Macron. "Dans les circonstances exceptionnelles que traverse le France, on ne se dérobe pas", a déclaré dans un message publié sur X Bruno Le Maire qui avait quitté le gouvernement et les fonctions politiques en septembre 2024, après la dissolution de l'Assemblée nationale et les élections législatives anticipées.

Quelques entrants : Lescure à l’Economie, Moutchou à la Fonction publique

L’un des changements les plus importants de ce gouvernement concerne le ministère de l’Economie. Après Eric Lombard, c’est désormais Roland Lescure qui reprend la tête de Bercy. Macroniste de la première heure, ce député a fait un passage express au Parti socialiste en 2006 et connaît depuis 2017 les arcanes du Palais Bourbon. 

Habitué des couloirs de l’Assemblée, le député macroniste Mathieu Lefèvre fait son entrée au sein du gouvernement au poste de ministre en charge des Relations avec le Parlement. 


A défaut d’avoir réussi à convaincre Edouard Philippe d’intégrer le gouvernement, son parti est néanmoins représenté avec l’arrivée de Naïma Moutchou à la Fonction publique et au Numérique. 

Un grand absent : Édouard Philippe

Lui a décliné : déjà approché pour rejoindre le gouvernement de François Bayrou, Édouard Philippe a refusé le poste de ministre des Armées, qui revient finalement à Bruno Le Maire. Un deuxième nom, issu d'Horizons, le parti de l'ancien Premier ministre, avait ensuite été soumis pour ce même ministère.

Au final, seule une proche d'Édouard Philippe, Naïma Moutchou, intègre cette première liste.

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