Et vas-y que je te propose une "coalition de transformation" et une petite "alliance populaire", et puis du "renouveau" par-ci et du "changement" par-là. Il faut lire le communiqué du patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, sur la "rupture". Le coup de la "rupture", ce n'est pas comme si François Fillon ne nous l'avait pas fait lui aussi en début de semaine sur RTL. Rien de nouveau sous le soleil à droite : la "rupture", c'était déjà le slogan Nicolas Sarkozy en 2007. L'ancien chef de l'État a voulu faire la rupture, et il n'y a pas eu de rupture. François Hollande nous avait promis "le changement", et on l'attend toujours. Il faut en finir avec les slogans, il faut agir vite et fort, et surtout commencer par changer les comportements.
Prenez l'exemple de Claude Bartolone. Le président de l'Assemblée nationale, ex-candidat à la région Île-de-France, fait croire à tout le monde qu'il va remettre son mandat en jeu parce qu'il a été battu. Évidemment les députés PS l'ont maintenu à son poste. Par acclamation, pas par vote (surtout pas !). Mais ce n'est pas tout. Claude Bartolone s'est fait porter pâle. Il ne reviendra pas cette semaine au Perchoir. "Il est en surchauffe", disent ses amis. Il a passé des examens médicaux. Ses amis qui pourtant l'ont photographié dans la soirée, buvant un coup à son QG. Dommage, une colistière a twitté la photo.
Claude Bartolone a voulu se faire discret, sans doute pour éviter la bronca des députés de droite qui lui auraient fait payer ses propos contre Valérie Pécresse (il avait dit qu'elle était la candidate de la "race blanche"). Pardon, mais quand on est président de l'Assemblée nationale, le chef de la représentation nationale, on se présente devant les députés quand on a perdu, on regrette le dérapage des derniers jours de campagne et on félicite celle qui a gagné. C'est cela changer d'attitude et de comportement.
Quand on est chef de parti, on ne se précipite pas au match le soir des élections. Lorsque l'on dit que l'on veut faire l'union de la droite et du centre, on ne vire pas le lendemain la plus centriste pour mettre le plus à droite. Et quand on est ministre de la Défense, on n'est pas en même temps président de la région Bretagne.
N'y a-t-il donc rien à sauver ? Heureusement, il y en a qui essaient. Quand Xavier Bertrand annonce qu'il abandonne ses mandats et qu'il renonce à la primaire des Républicains, c'est cohérent. Apparemment d'autres vont suivre à droite. Quand Jean-Pierre Raffarin explique qu'il veut travailler avec le gouvernement pour lutter contre le chômage, il n'est pas dans une démarche partisane. Il ne fait pas de la politique politicienne, il fait de la politique. Ça, ce sont des lignes qui bougent. Bien évidemment, il faudra des actes et des résultats. Il va falloir montrer que cela bouge vraiment, pas pour des raisons tactiques, mais pour être efficace.
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