Il est bien difficile d'avancer des pronostics pour le second tour des élections régionales, le 13 décembre. Dans les états-majors politiques, on croise les doigts. Disons qu'on a jeté la pièce, mais pour l'instant elle reste en l'air, et personne ne sait de quel côté elle va retomber. Il y a tellement d'incertitudes, tellement d'inconnues, que l'on a du mal à y voir clair. On est quand même sorti du premier tour avec un FN qui pouvait potentiellement remporter au moins trois régions. C'était même quasi-certain pour deux régions. Et quatre jours après, plusieurs sondages donnent Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen battues. On a des régions où les candidats sont dans un mouchoir de poche. En Île-de-France et en Rhône- Alpes-Auvergne, droite et gauche sont au coude à coude, à tel point que l'on est dans la marge d'erreur.
Tout cela est donc très fragile. Dimanche prochain, il est possible que le Front national, qui a imaginé être très haut, termine avec une seule région, voire aucune, ou au contraire avec deux ou trois régions. Il est même possible que Nicolas Sarkozy réussisse à décrocher les sept ou huit régions dont il rêvait. Ou pas. Il est possible aussi que la gauche sauve l'Île-de-France, alors qu'on pensait que c'était plié. Ou pas. Le second tour n'est pas écrit. La pièce n'est pas en l'air, mais sur la tranche.
Si le score de la participation est en hausse, toutes les cartes seront rebattues
Alba Ventura
Cela va dépendre de beaucoup choses : des états d'âme de la gauche, de l'attitude des électeurs du Front national, de la solidité des digues entre la droite et l'extrême droite, et bien sûr de la participation. Que vont faire les électeurs de gauche qui se retrouvent sans représentant en PACA et en Nord-Pas de Calais-Picardie ? Vont-ils voter à droite ou rester chez eux ? Et l'électeur de droite qui a voulu faire un bras d'honneur en votant FN : va-t-il confirmer son vote, revenir au bercail ou ne pas déplacer ? A quelle catégorie appartiennent les abstentionnistes du premier tour : à celle qui continue à bouder les urnes, à celle qui se mobilise pour faire barrage au FN, ou au contraire à celle qui veut renvoyer dos-à-dos droite et gauche ?
Dimanche prochain, le premier indicateur que l'on va scruter, ce sera la participation. C'est celui que l'on aura en premier, dès la mi-journée, puis ensuite dans l'après-midi. Si le score de la participation est en hausse, alors toutes les cartes seront rebattues. Mais on ne saura toujours pas dans quel sens. Le suspense ne sera levé qu'à 20 heures. Si on était en train de jouer au poker, on trouverait la partie très excitante, très enthousiasmante. Comme il s'agit de politique, ça l'est nettement moins.
Nicolas Sarkozy est attendu en Belgique en début d'année. Ce sera le 6 janvier, pour une réception du Nouvel An, dit-on. Ce sera aussi et surtout pour participer à une conférence sur l'avenir de l'Europe. L'ancien président de la République sera accueilli à Anvers par le maire Bart De Wever, que l'on surnomme là-bas le "Sarkozy flamand".
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