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Le Premier ministre Édouard Philippe, sur le plateau du 20 heures de France 2, dimanche 18 novembre.
Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
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Mais pourquoi donc être venu à la télévision dimanche 18 novembre, au 20 Heures de France 2, pour ne rien annoncer ? La prestation du Premier ministre Édouard Philippe pour réagir hier soir à la mobilisation des "gilets jaunes", ce week-end, a été quelque peu discutée, et pas seulement sur les réseaux sociaux. "C’était un pari", m’a répondu laconiquement un ministre à qui je posais la question par téléphone juste après.
Même l’un des amis politiques d’Édouard Philippe m’a fait part spontanément de son scepticisme, en déplorant la "maladresse" de l’exécutif. "Ils n’ont pas la main. Les annonces (de la semaine dernière) étaient technos. Et là il était trop droit dans ses bottes", estime ce dernier. Choix de communication "risqué", reconnaissait encore un autre membre du gouvernement à qui j’en parlais, mais il "fallait bien le prendre, ce risque", car "difficile de ne pas s’exprimer pour dire que l’on a perçu (la colère)", ajoutait-il sans grande conviction.
Daniel Cohn-Bendit est sans doute celui qui a les mots les plus forts. "La politique c'est simple, c'est être bon au bon moment", estime-t-il dans les colonnes du Parisien - Aujourd'hui en France. Il pointe un problème de timing des annonces du gouvernement qui a, selon lui, "mal géré tout simplement".
Ce n’est pas encore la crise, mais l’école de Marion Maréchal à Lyon est en manque de vocations, et pas sûr que la venue de l’ancien député Jean-Frédéric Poisson dans dix jours, comme invité d’honneur, suffise à remédier à ce problème. L’ISSEP, l’école de sciences politiques fondée par Marion Maréchal et lancée au mois de juin dernier, recevra en effet le président du Parti chrétien démocrate pour une conférence à l’occasion de la sortie de son livre au titre évocateur : "l’Islam à la conquête de l’Occident".
Ce mini coup de pub - après la venue d’Éric Zemmour la semaine dernière - montre que l'établissement a bien besoin de tenter d’attirer du monde, et des élèves en particulier, si l’on en croit le magazine Challenges qui lui a consacré une enquête parue ce week-end. Ce "Sciences Po d’extrême droite", cette "école des élites conservatrices", comme la présente Marion Maréchal, peine, pour l’heure à tenir ses promesses. Il n’aurait toujours pas obtenu le statut d’établissement d’enseignement supérieur privé - la faute, notamment, aux difficultés de sa jeune patronne, un "cancre en matière de formalités administratives", peut-on lire.
"Nous avons été très surpris d’entendre Marion Maréchal répéter tout le mois d’octobre qu’elle était à la tête d’une école supérieure privée, alors que c’était juridiquement faux", a confié un haut fonctionnaire du ministère de l’Enseignement supérieur au magazine. Ils ne sont en tout était de cause qu’une quinzaine d’élèves inscrits au "magistère 1" de "Management de projets et sciences politiques".
À quelques jours de l’ouverture du congrès des maires, à Paris, une enquête du Cevipof a révélé, chiffres à l’appui, combien leur malaise était grandissant. Ils seraient plus d’un millier à avoir démissionné depuis leur élection en 2014 - un chiffre très en hausse comparé à la mandature précédente. Près de la moitié d’entre eux, 49%, prévoient de ne pas se représenter en 2020 - 60% chez ceux dont c’est le premier mandat.
Cette crise des vocations touche aussi les députés marcheurs. Je vous ai quelques fois parlé de l’ennui, d’une partie d’entre eux, lié à leur grand nombre, à leur sentiment d’inutilité parfois, à leur tentation de se lancer dans un mandat local ou municipal... On estime au gouvernement que jusqu’à 30% d’entre eux pourraient ne pas avoir envie de se lancer dans de nouvelles législatives.
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