Benjamin Griveaux a fait se gondoler les réseaux sociaux hier. Il en a même fait hurler certains, il faut bien le dire avec sa bourde, commise au micro de nos confrères de France Inter.
Alors qu’il faisait le service après-vente de la grande interview d’Emmanuel Macron, la veille au soir, sur TF1, le porte-parole du gouvernement y est allé de sa petite référence intello, l’air de rien, sauf que citant l’intellectuel antisémite Charles Maurras, il a attribué la petite phrase à l’historien et résistant Marc Bloch.
Erreur qu’il a, par la suite, mise sur le compte de l’horaire matinale, d’autant plus regrettable qu’elle a éclipsé le reste de son propos, qui aurait pourtant mérité d’être commenté, révélateur qu’il est de la nouvelle stratégie de l’exécutif pour gommer l’image d’un président et d’un gouvernement des élites.
"Lorsqu’on transforme en profondeur le pays, ça appelle beaucoup de pédagogie, de patience d’écoute, ça veut dire aussi – et il l’a rappelé hier en conseil des ministres – de se rendre chaque semaine dans nos régions, mais y aller avec nos directeurs d’administration centrale, qui parfois ont une vision un peu parisienne, un peu jacobine, de ce qui se fait en région", a alors déclaré le porte-parole du gouvernement.
" - Donc les technocrates vont rencontrer le réel ?
- C’est le pays légal qui rencontre le pays réel, pour reprendre les propos de Marc Bloch il y a bien longtemps", a dit Benjamin Griveaux.
Une version un peu plus cash de propos déjà tenus la veille par le chef de l’État lui-même, lorsqu’il confiait à Gilles Bouleau son regret de ne pas avoir réussi à "réconcilier les Français avec leurs dirigeants", écoutez la solution qu’il proposait :
"Les Français veulent qu’on les considère. (…) c’est gouverner différemment, aller au plus près du terrain, décider d’une manière différente, pas tout à Paris, en s’exposant d’avantage. En demandant aux directions d’administrations centrales, aux ministres, à ceux qui les conseillent, d’aller sur le terrain, beaucoup plus"
Je n'ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants
Emmanuel Macron, lors de son interview sur TF1 le mercredi 14 novembre
Pointer du doigt les "empêcheurs de réformer". Voilà comment le chef de l’État entend "réconcilier la base et le sommet" pour reprendre ses termes. "Il va vouloir endosser une part de populisme, ne pas laisser le monopole de la contestation aux extrêmes", décryptait encore hier l’un de ses interlocuteurs, un communicant à qui j’en parlais.
Il faut dire que l’exécutif se "mord les doigts", dit-on, de ne pas avoir donné depuis 2017 aux administrations centrales le coup de balai qu’il avait promis pendant sa campagne. La réforme de la fonction publique en 2019 devrait être l’occasion de "larguer des amarres".
Attention toutefois à ne pas en faire trop : "La catastrophe ce serait de vouloir faire peuple, mais aussi de braquer, de brutaliser les hauts fonctionnaires, de faire l’alliance de l’inspecteur des finances et du postier".
Gaspard Gantzer, l'ancien communicant de l'Élysée sous François Hollande qui prépare sa propre candidature à Paris, votera écolo, Yannick Jadot pour les européennes. C'est Le Parisien-Aujourd'hui en France qui le dit. Emmanuel Macron son ancien camarade de promo appréciera.
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