Une manifestante est morte samedi 17 novembre sur un barrage non autorisé à Pont-de-Beauvoisin en Savoie, fauchée par une automobiliste prise de panique. Peu de temps après, Jacline Mouraud, la tête d’affiche des "gilets jaunes", a estimé que le gouvernement était "responsable" de ce drame.
Invité de RTL, Christophe Castaner répond. "Cette dame devient une star médiatique et est prête à dire n’importe quoi et à faire n’importe quoi, réagit le ministre de l'Intérieur. Moi je ne cherche pas à l’heure qu’il est la responsabilité. Il y a un procureur sur ce sujet et qui se prononcera."
"J’ai plutôt de l’émotion pour cette dame, prise de panique, parce qu’on bouscule sa voiture, parce qu’on l’empêche d’emmener sa
fille à l’hôpital ou voir un médecin, et qui tue une personne. Donc je n’en
suis pas à chercher à désigner qui que ce soit", ajoute Christophe
Castaner.
Face à ce drame, le ministre de l’Intérieur appelle tous les protagonistes de l’affaire à "assumer leurs responsabilités". "La première réaction de Jacline Mouraud a été de dire : 'Vous voyez, c’est la faute du gouvernement', pour se défausser", déclare Christophe Castaner.
Et d'ajouter : "Assumons nos responsabilités. Je suis ministre de l’Intérieur, j’assume mes responsabilités devant le Premier ministre, devant le président et devant les Français. J’aimerais que Jacline qui a appelé à se mobiliser et à désorganiser le pays au quotidien, assume ses responsabilités".
C’est un endroit qui n’avait pas été autorisé, qui n’avait pas été déclaré
Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur
"Une manifestation, ça se déclare. J’ai appelé
pendant toute la semaine, le Premier ministre aussi, à la déclaration des manifestations
pour que nous puissions mettre des forces de l’ordre à proximité, pour sécuriser les manifestants et ceux qui veulent circuler. Mais ça n’a pas été les
cas. Là où cette personne est décédée, c’est un endroit qui n’avait pas été
autorisé, qui n’avait pas été déclaré. Donc que ceux qui prétendent organiser,
mais qui en réalité veulent désorganiser le pays et ne veulent pas respecter la
démocratie, assument leurs responsabilités", termine Christophe Castaner.