À deux jours de la nouvelle manifestation, samedi 8 décembre, les "gilets jaunes" se semblent prêts à se rassembler de nouveau à Paris. L'appel n'a pas été levé et le mouvement semble même se radicaliser. Le week-end dernier, les images de l'Arc de Triomphe vandalisé, les scènes de guérillas ont fait le tour du monde. Comment cette fois-ci éviter un nouveau fiasco ? "Nous n'avons jamais été favorables à l'interdiction de la manifestation, puisque les manifestations des "gilets jaunes" ne sont pas déclarées, donc par définition, ni interdites ni autorisées", explique Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la maire de Paris au micro de RTL.
Pour lui, l'important est plutôt de chercher à "maîtriser les risques", ce qui passe par demander à certains organisateurs de "reporter tout ce qui peut l'être, pour ne pas multiplier les risques", ajoute-t-il. "Il y a de notre part de l'inquiétude, parce que l'on voit bien que la crise n'est pas dénouée", ajoute l'adjoint à la mairie de Paris, qui ne veut pas "que se reproduisent les exactions de la semaine dernière".
C'est notamment le cas de la marche pour le climat, qui doit avoir lieu également samedi 8 décembre à Paris. Une manifestation "militante et très familiale", explique Emmanuel Grégoire, qui craint qu'elle "soit infiltrée par des casseurs (...) qui mettent en danger la sécurité des personnes".
Samedi, les "gilets jaunes" débarqueront à Bastille. L'Élysée craint désormais des manifestants armés. "La maire de Paris et les maires d'arrondissements seront reçus en fin de journée, aujourd'hui, par le préfet de police, où il nous présentera le dispositif arrêté", explique Emmanuel Grégoire, qui affirme que les forces de l'ordre ont retenu les leçons des deux samedis de manifestation ces dernières semaines.
Et de conclure : "Paris est une ville immense (...) et on voit bien que la police ne va pas être en situation de contrôler chaque mètre carré. Ils vont faire au mieux, mais il faut vraiment que le gouvernement entendre la crise sociale et trouve un moyen pour désamorcer cette crise d'ici samedi. Oui, nous sommes inquiets".
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