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Présidentielle 2027, taxe Zucman, franchises médicales... Ce qu'il faut retenir de l'interview de François Bayrou sur RTL

Invité de la matinale de RTL, ce vendredi 5 septembre, le Premier ministre est revenu sur le vote de confiance du 8 septembre prochain, mais aussi sur la taxe Zucman et son éventuelle candidature en 2027.

François Bayrou a répondu aux questions de Thomas Sotto et Marc-Olivier Fogiel, ce 5 septembre
Crédit : RTL
François Bayrou répond aux questions de Thomas Sotto
00:33:09
Présidentielle 2027, taxe Zucman, franchises médicales... L'interview intégrale de François Bayrou
00:33:09
Thomas Sotto
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À 72 heures du vote décisif de l’Assemblée nationale, François Bayrou pense-t-il encore convaincre le 8 septembre et obtenir la confiance ? Ce vendredi 5 septembre, le Premier ministre était l'invité exceptionnel de la matinale de RTL auprès de Thomas Sotto et Marc-Olivier Fogiel.

Se défendant de prendre part à toute forme de "spectacle", le Premier ministre a évoqué le déroulement de cet été et le comportement des oppositions, mais aussi la taxe Zucman défendue par la gauche et sa petite phrase sur les "boomers" qui a beaucoup fait réagir ces derniers jours. 

Reconnaissant avoir fait appel à un vote de confiance potentiellement fatal à son gouvernement afin d'éviter une crise de confiance entre le peuple et les élites, François Bayrou a également évoqué ses perspectives d'ici à la présidentielle 2027 et les récents décrets d'urgence concernant le remboursement des médicaments. 

"Ce n'est pas une tournée d'adieu"

La semaine précédent le vote de confiance du 8 septembre prochain, le Premier ministre a multiplié les apparitions dans les médias. Une forme de tournée d'adieu avant la chute de son gouvernement ? François Bayrou s'inscrit en faux.

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"Qu'est-ce qui est important, interroge-t-il. Le monde politique, avec ses habitudes, qui semble avoir décidé à l'avance et qui a le sort du gouvernement entre les mains, ou les Français ? Ce qui est important pour moi, c'est que les Français sachent que nous sommes devant un problème que nous ne pouvons pas écarter", explique-t-il en référence à la dette et au déficit public.

"La politique, ce n'est pas du spectacle, ce n'est pas une tournée d'Adieu. Je suis responsable politique, je l'étais avant d'être Premier ministre et je le resterai après. La question, c'est : est-ce que notre pays a mesuré la gravité de la situation devant laquelle il se trouve ?"

S'estimant victime de "faux procès" de la part de la classe politique, il estime que le recours à un vote de confiance n'a rien d'une "erreur". "Tout l’été, le débat s’est focalisé non pas sur la situation, sa gravité et son urgence, mais sur des mesures et il n’y avait plus que ça".  

"La taxe Zucman est inconstitutionnelle"

Parmi les pistes de lutte contre l'aggravation du déficit public, l'opposition de gauche a proposé la taxe Zucman, qui prévoit un impôt de 2% minimum sur les richesses des contribuables les plus fortunés, et figure dans le contre-budget du PS, pourrait être un point d'achoppement dans le budget de "compromis" qu'envisage le ministère de l'Économie et des Finances pour 2026. 

L'idée de cette taxe prospère, et une proposition de loi en ce sens a été adoptée à l'Assemblée nationale en février, grâce à la gauche, avant d'être rejetée par le Sénat en juin.

Sur RTL, le Premier ministre répète son opposition à cette mesure. "J'ai commencé en disant, le premier problème de la France, c'est qu'on ne produit pas assez, c'est que tous les autres autour de nous, en Europe même, arrivent à produire exactement les sommes qui nous manquent pour avoir des salaires convenables et pour avoir des rentrées pour l'État qui soient à la hauteur. Si vous dites ça, vous voyez que créer une fiscalité dérogatoire contre les entreprises, c'est évidemment, et contre les investisseurs, c'est évidemment contradictoire. J'ajoute une deuxième chose qui est très simple, poursuit-il, cette taxe est inconstitutionnelle.

Sacrifier son gouvernement

Auprès de Thomas Sotto et Marc-Olivier Fogiel, François Bayrou a également évoqué sa décision de demander la confiance de l'Assemblée nationale dès la rentrée, en convoquant une session parlementaire extraordinaire, décision qui n'a, selon lui, rien d'une erreur". "À force d'ignorer la situation qui oblige à agir, d'ignorer le diagnostic, il n'y avait plus que des débats sur les mesures, un débat insoutenable pour les Français", assure-t-il en référence à la situation budgétaire du pays et au déficit. 

"On était en train de faire croire aux Français que 'le pouvoir', voulait les ponctionner, les faire travailler et que c'était 'eux' contre 'nous', les puissants contre le peuple", poursuit-il. 

Sachant ainsi son gouvernement condamné par une menace de censure, le Premier ministre a-t-il fait appel à un vote de confiance anticipé pour mettre sur la table le débat autour de la dette avant son départ ? "Il y allait avoir ce mouvement-là, reconnaît le Premier ministre. Ce mouvement était en train de faire naître un affrontement entre les Français et les responsables". 

En d'autres termes, un sacrifice pour éviter une crise entre les élites et le peuple. "Ceci est absolument juste, confirme-t-il. Ce que les Français ressentent, c'est qu'il y a au pouvoir des gens qui refusent d'affronter la situation, qui veulent conserver leurs avantages et leurs privilèges, et qui passent leur temps à repousser la poussière sous le tapis. Ce n'est pas ce que je veux faire".

Une candidature en 2027 ?

Après la chute probable de son gouvernement, François Bayrou se lancera-t-il dans la course à la présidentielle 2027 ? "Je serais là en 2027, mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle", assure-t-il. 

"Ça n'est pas dans mon objectif aujourd'hui", "c'est toujours possible" mais "ça n'est pas mon plan". "Je ne fais pas ça (le vote de confiance) pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte". 

Un décret sur les franchises médicales avant son départ ? "Je ne fais jamais rien de manière dissimulée"

La 4 septembre dernier, le Premier ministre a affirmé être avorable au doublement des franchises médicales :  2 euros par boîte de médicaments, 4 euros sur la consultation des généralistes et le plafond annuel de ces franchises passerait à 100 euros. Aavant lundi, et l'éventuelle chute de son gouvernement,sifgnera-t-il des décrets en ce sens ?

"Je ne fais jamais rien de manière dissimulée, assure-t-il. Je ne fais pas les choses loin des yeux des Français. Je soutiendrai cette idée et je suis sûr que les décisions vont être prises dans les semaines qui viennent. Je suis contre les passages en force. La décision que j'ai prise, c'est une décision pour qu'il n'y ait pas d'affrontement et pas de passage en force. On a besoin de regarder la situation en face et de prendre des décisions, mais de le faire dans un climat de sérénité et de concitoyenneté. On est concitoyens, on a des problèmes à régler ensemble". 

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