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4 min de lecture
Gabriel Attal, Bruno Retailleau, Olivier Faure, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
Crédit : AFP
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Emmanuel Macron sera-t-il tenté d'appuyer sur le bouton de la dissolution ? La perspective de l'absence d'un vote de confiance au gouvernement Bayrou vient réactiver l'hypothèse selon laquelle le Président pourrait recourir à l'article 12 de la Constitution. Selon un sondage Ifop, 63% des Français réclament une nouvelle dissolution de l'Assemblée. En juin dernier, ils n'étaient que 41%.
Pour l'instant silencieux sur ses intentions, le chef de l'État a tenté de mobiliser ses troupes, à quelques jours du vote de confiance, en réunissant autour de François Bayrou les responsables du socle commun. Sans surprise, le Premier ministre souhaite éviter cette option qui représenterait "un risque" pour le pays.
À la différence de la première dissolution qui avait pris de court l'ensemble de la classe politique, ces derniers s'y préparent. Et certains la réclament au président de la République qui est le seul, comme l'indique à la Constitution, à pouvoir l'enclencher.
C'est l'un des sujets sur lequel ils n'ont pas de divergence. Ensemble, le Modem et Horizons ne souhaitent pas une dissolution de l'Assemblée nationale. Leur position sur le sujet a été acté, en présence du président de la République. Le 2 septembre, Emmanuel Macron a réuni les chefs de la coalition gouvernementale, tous se sont prononcés "contre la dissolution".
Mais certains, comme Édouard Philippe, la juge pourtant "inéluctable". Dans un entretien à l'AFP, l'ancien Premier ministre indiquait : "Je crois avoir compris que le président ne voulait pas dissoudre, mais n'excluait pas de devoir le faire. Qu'il ne le veuille pas, c'est possible. Qu'il n'exclue pas de devoir le faire, c'est raisonnable. Parce que si rien ne se passe, si aucun gouvernement ne peut préparer aucun budget, comment règle-t-on cette question ? Par la dissolution. Ce n'est pas du tout ce que je souhaite. Mais je mettrais en garde ceux qui affirment avec beaucoup de sérénité qu'elle est impossible. Je pense qu'elle est assez inéluctable".
Emmanuel Macron a d'ailleurs indiqué à plusieurs reprises que des législatives ou une présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour.
Pour Les Républicains, Bruno Retailleau a aussi indiqué que le recours à une dissolution n'était pas souhaitable. L'actuel ministre de l'Intérieur craint de voir le nombre de ses députés baisser et leur poids au sein du gouvernement diminuer. Selon les récents sondages, Les Républicains obtiendraient entre 10,5 et 13% des intentions de vote. Sur RTL, Jean-François Copé mettait en garde
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher s'interroge dans Le Parisien : "Qu’est-ce qu’une dissolution va apporter au pays si elle ne dégage toujours pas de majorité ?". "Je n’en vois pas l’intérêt".
Mais sa déclaration ne fait pas l'unanimité au sein de son parti. Nicolas Sarkozy est "persuadé qu'il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution". Dans un entretien au Figaro, l'ancien président de la République ajoute : "Il serait curieux d’avoir choisi de dissoudre hier quand rien ne l’exigeait et de s’y refuser aujourd’hui quand la décision s’impose ! La politique doit respecter le bon sens et obéit à des règles auxquelles il faut se soumettre. Des élections législatives anticipées vont donc sans doute avoir lieu d’ici quelques semaines. C’est la seule clarification possible".
Au Parti socialiste, aussi la dissolution n'est pas souhaitable. Cette fois-ci, les socialistes ont fait connaître leur volonté de faire cavalier seul, en cas de législatives anticipées. Boris Vallaud, le chef des députés socialistes à l'Assemblée nationale, a estimé que "vu la situation du pays, nous n'espérons pas la dissolution".
Mais "s'il y a une dissolution, nous voulons être prêts au PS. Nous y travaillons", ajoute-t-il. En cas de dissolution, le député socialiste souligne que "vu les désaccords importants avec La France insoumise", qui a notamment scandé lors de ses universités d'été à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme) "tout le monde déteste le PS", "un accord programmatique tel qu'on a pu le connaître l'année dernière ne paraît pas concevable".
Eux, sont radicalement pour : le Rassemblement national martèle depuis la rentrée du gouvernement vouloir une dissolution. Après son rendez-vous avec François Bayrou à Matignon, Marine Le Pen a demandé "une dissolution ultra-rapide".
Le parti de Jordan Bardella espère obtenir davantage de députés, mais aussi de statuer sur le sort de Marine Le Pen. En effet, une nouvelle dissolution lui permettre d'engager les recours nécessaires afin de pouvoir se présenter à un scrutin, lui évitant de devoir attendre son procès en appel. Elle serait ainsi fixée sur son sort dans l'optique de l'élection présidentielle de 2027.
Si la France insoumise n'évoque pas la dissolution en elle-même, le mouvement plaide plutôt pour le départ d'Emmanuel Macron, Écologistes et socialistes tentent d'organiser une nouvelle alliance. La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, appelle au rassemblement de la gauche, peu importe les cas de figure. Il faut "qu'on se mette dans une pièce et qu'on prépare la suite", "qu'il y ait une dissolution, qu'il y ait une nomination de quelqu'un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu'un d'autre", ou qu'il y ait "une destitution", a-t-elle exhorté.
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