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Forum de Davos : 5 questions pour tout comprendre à ce sommet
ÉCLAIRAGE - Ce lundi 15 janvier, et pour une semaine, le forum économique de Davos ouvre ses portes. Mais de quoi s'agit-il ?
Le forum économique mondial de Davos le 25 janvier 2012 (illustration)
Crédit : AFP
Le Forum économique de Davos s'ouvre ce lundi 15 janvier pour une semaine. Emmanuel Macron y sera mercredi. Mais en quoi consiste ce rendez-vous annuel des puissants qui existe depuis 1971 ?
C'est Courchevel et Fort Knox. Une petite station de ski des Alpes, dans le canton du Grison. On est en Suisse alémanique, donc on y parle allemand, sauf pendant le forum où on parle anglais partout. Une station en pleine montagne totalement bunkérisée pendant une semaine.
Combien de personnes participent à Davos ?
On trouve au total 2.500 participants et à peu près 4.000 agents de sécurité. Des snipers sur les toits, des survols d'hélicoptères en permanence, entre 1.000 et 2.000 vols de jets privés pour amener les personnalités. Des membres des services secrets qui protègent leur délégation. Les épouses des PDG. Des stars du showbiz (on se souvient avoir vu Bono de U2 et Léonardo di Caprio). Tout ce petit monde en doudoune et moon boots, parce que la nuit la température peut descendre à -20.
Qui sont les participants ?
Des grands patrons qui paient leur place. Davos est très cher puisque pour avoir un "badge blanc", le Sésame ultime, il faut payer entre 25.000 et 100.000 euros. Le prix n'est jamais affiché mais c'est ce qui se dit. Les politiques (l'ukrainien Zelenski, l'américain Blinken, le Premier Ministre Chinois ou Emmanuel Macron) ne paient pas. Les universitaires et les journalistes non plus.
Quels sont les prix sur place ?
On se croirait à Paris. La pizza 4 fromages est aux alentours de 20 euros. Ça s'envole si vous prenez une fondue aux morilles au restaurant de l'Alte Post. Prix de la chambre : 250 à 700 euros en moyenne pour une nuit. Ça peut monter beaucoup plus haut.
Les commerçants (boulangers, habillement, agences immobilières, il y a même une chapelle) louent leurs établissements à des cabinets de conseil ou à Facebook ou autre groupe qui installent un showroom pour accueillir leurs clients.
Que fait-on au forum de Davos ?
Du réseau. Vous avez le festival "on" avec les conférences très intéressantes, sur l'intelligence artificielle, sur le réchauffement climatique, sur la croissance économique. Mais vous avez surtout le "off". Ce sont des petits salons qui sont aménagés dans les hôtels de Davos. Les patrons les louent pour 30 minutes. Ce sont des "speed dating" pour nouer des partenariats ou faire connaissance. L'agenda d'un PDG à Davos est rempli des mois à l'avance car vous avez les plus grands acteurs du monde économique qui se trouvent au même endroit en même temps, ce qui n'arrive jamais autrement.
Quelles idées concrètes ont émergé à Davos ?
Difficile à dire. Si les entreprises paient 50.000 euros ou 100.000 euros pour y envoyer leurs PDG, c'est qu'il doit y avoir un intérêt. Je trouve qu'il y a beaucoup d'intelligence et de pouvoir au mètre carré. Donc beaucoup d'influenceurs en puissance qui vont repartir dans leurs pays. Certains disent que des accords sur la situation au Proche-Orient, sur la gestion des pays après la chute du Mur de Berlin ont vu le jour à Davos. C'est à Davos que nous avons entendu en premier le terme inclusion pour le monde du travail, ou intelligence artificielle. C'est souvent un bon diagnostic de l'état du monde.
Les coulisses de DAVOS, c'est aussi à découvrir dans le podcast Focus du jour avec Stéphane Richard, l'ancien patron d'Orange, Jean-Marc Vittori des Echos et Anne-Céline Terré de l'agence de communication OZINFO.
