Les réformes sont annoncées. Dans un discours donné devant plus de 300 journalistes, ce jeudi 25 avril à l'Élysée, le président a fait part des différentes façons de répondre aux attentes des "gilets jaunes". Le locataire de l'Élysée a tout d'abord salué "les justes revendications" du mouvement tout en martelant sa volonté de voir "l'ordre public revenir avant tout".
Devant un parterre de plus de 300 journalistes, le chef de l’État s’est prêté à l’exercice du discours, suivi de la conférence de presse.
Un discours durant lequel il a affirmé que les réformes qu'il a entamées jusqu'ici, il les maintient et les assument à travers 4 orientations : la représentation démocratique, la justice fiscale, le climat et le "projet français". Voici ce qu'il faut retenir de la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
> Vote. Emmanuel Macron a rejeté le vote obligatoire et la reconnaissance du vote blanc.
> Pas de RIC, mais plus de RIP. Le chef de l'État a d'abord partiellement répondu à l'une des revendications-phare du mouvement né à l'automne, en disant "aller plus loin sur le référendum d'initiative partagée", en faisant passer son seuil d'environ 4,5 millions de signatures (10% du corps électoral) à un million.
> ENA. Emmanuel Macron a annoncé la suppression de l'école des hauts fonctionnaires, et a réclamé "la fin des grands corps de l'État".
> CESE. Le locataire de l'Élysée a annoncé vouloir réformer le Conseil économique, social et environnemental en un Conseil de la participation citoyenne, pour lequel "150 citoyens seront tirés au sort dès le mois de juin" afin de participer à cette assemblée. La première mission de ce conseil sera la transition écologique.
> Représentation. Il a également annoncé vouloir réduire le nombre de parlementaires et limiter le nombre de mandats dans le temps.
> Moins d'impôt sur le revenu. Sur le plan social et économique, Emmanuel Macron a appelé à poursuivre les réformes, notamment avec un nouvel acte de décentralisation et une baisse "significative" de l'impôt sur le revenu. Pour financer cette baisse, le président a demandé au gouvernement de supprimer "certaines niches fiscales pour les entreprises" et de réduire la dépense publique.
> "Travailler davantage". Emmanuel Macron a également appelé à davantage de travail pour financer la baisse d'impôts.
> Pas de rétablissement de l'ISF. Le président de la République a refusé de rétablir l'ISF. Selon lui, cette mesure a permis d'"encourager l'investissement en direction de l'économie réelle, de la recherche, des usines, de la production". Il cependant admis le principe d'une évaluation et d'un éventuel réajustement de son mécanisme et de son assiette.
>Prime défiscalisée. Emmanuel Macron a enfin reconduit la prime exceptionnelle défiscalisée, d'un montant de 1.000 euros.
> Retraites. Le chef de l'État est revenu sur la sous-indexation des retraites. Il a annonce la réindexation des retraites de moins de 2.000 euros sur l'inflation à partir du 1er janvier 2020, tout en admettant que "les décisions que nous avons prises à l'automne ont été vues comme injustes, et doivent donc être corrigées".
> Pensions alimentaires. Un mécanisme de garantie des paiements des pensions alimentaires non honorées sera mis en place, a déclaré Emmanuel Macron. Une décision qui donnera "la prérogative de puissance publique à la Caisse d'allocations familiales". Selon l'Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa), entre 30 et 40% d'entre elles ne sont actuellement pas versées.
> Accès aux soins. Le président a assuré aux Français qu'aucune "nouvelles fermetures ni d'hôpitaux, ni d'écoles sans l'accord du maire" d'ici la fin de son quinquennat. Il indique néanmoins que des "réorganisations" seront possibles car "indispensables".
> Migration. Le président a dit que la politique migratoire française devait être "profondément refondée".
> Laïcité. Emmanuel Macron a annoncé vouloir renforcé la loi de 1905 sur la laïcité.
> Dédoublement des classes. Le président a encore annoncé la fin des fermetures des hôpitaux et des écoles d'ici 2022, en indiquant en outre vouloir des classes de "24 élèves maximum"de la grande section de maternelle au CE1.
> Décentralisation. Emmanuel Macron a encore dit souhaiter "un nouvel acte de décentralisation", en retenant le principe de différenciation territoriale, qui doit porter "sur la politique de la vie quotidienne" comme "le logement, le transport, la transition écologique pour garantir des décisions prises au plus près du terrain".
> Création d'"un Conseil de défense écologique". Dès le mois de juin, un Conseil de défense écologique prendra forme. Emmanuel Macron précise qu'il s'agira d'une "convention citoyenne de 250 personnes tirées au sort, qui aura pour mission de travailler sur ce sujet, définir d'autres mesures incitatives ou contraignantes et proposer des financements pour ce faire". Le président a également répété sa volonté de défendre au niveau européen la mise en place d'une taxe carbone aux frontières.
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