"Elle ne dit pas que je ne connais pas le dossier" : tensions entre Marine Le Pen et Jordan Bardella autour de la Nouvelle-Calédonie
Après des propos de Marine Le Pen interrogeant la connaissance des dossiers ultramarins de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national a minimisé les faits, ce jeudi 29 mai.
De la friture sur la ligne entre les deux têtes d'affiche du Rassemblement national ? La présidente des députés RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, en visite en Nouvelle-Calédonie, a dit, ce jeudi 29 mai, vouloir "participer" aux futures consultations sur l'avenir institutionnel de l'archipel, convoquées mi-juin par le président Emmanuel Macron après l'échec de récentes négociations.
Interrogée sur la possibilité d'être accompagnée lors de ces discussions de Jordan Bardella, le président de la formation d'extrême droite, cette dernière a envoyé un recadrage en direction de son dauphin : "Je ne suis pas sûre que Jordan pour le coup connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie. On partage nos talents".
Quelques heures plus tard, interrogée sur un sondage sur la stature présidentielle de Jordan Bardella, Marine Le Pen a rétorqué, sur LCI, que "Jordan Bardella a la stature pour être Premier ministre parce que c'est la responsabilité que je compte lui confier. Pour l'instant, je suis candidate à la présidentielle."
Des ambitions présidentielles
Marine Le Pen a été déclarée inéligible pendant cinq ans après sa condamnation en première instance, le 31 mars dernier, dans l'affaire des assistants parlementaires du FN, une peine qui s'applique malgré son procès en appel, Jordan Bardella est de plus en plus cité comme le "plan B comme Bardella" et ne cache pas ses ambitions présidentielles en cas d'"empêchement" de Marine Le Pen. Certains instituts de sondage le testent pour l'élection présidentielle de 2027, réalisant des scores équivalents voire légèrement supérieurs à celle qui a été candidate à trois reprises pour le RN.
Interrogé sur cette petite phrase de Marine Le Pen, Jordan Bardella a rétorqué que l'ancienne présidente du parti "est investie sur ce sujet depuis très longtemps, elle est aujourd'hui la mieux placée pour représenter notre mouvement dans ces consultations." Avant de se positionner sur le fond de la critique : "Je vous rassure, je connais très bien les dossiers ultramarins et notamment le dossier de la Calédonie française."
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