Emmanuel Macron était donc l'invité de la nouvelle émission de France 2 ce mercredi 26 octobre, l'occasion de rappeler son objectif de faire la réforme des retraites en faisant signe aux Républicains. Ce n'est pas un signe à ce niveau là, c'est la danse du ventre. Nicolas Sarkozy l'avait appelé dimanche à franchir le Rubicon, eh bien ça n'a pas traîné. Emmanuel Macron a dit mercredi soir : "Je suis pour une alliance avec les Républicains et autres députés du centre droit", tous ceux qui n'ont pas signé les motions de censure à l'Assemblée.
C'est la première fois qu'il dit aussi clairement être pour une alliance. Alors évidemment, dans une alliance, il faut être deux. Mais la réforme des retraites a toujours été dans toutes les promesses présidentielles de la droite. Donc Emmanuel Macron est venu leur redire en substance qu'il faut avancer, vous ne pouvez pas dire qu'il faut travailler davantage et refuser cette réforme. En témoigne cette tirade sur le partage de la valeur, sur la société du travail et du mérite. On aurait cru entendre Nicolas Sarkozy.
Mercredi soir, Emmanuel Macron était clairement en opération séduction. Il est venu dire à la droite que sur les questions que LR se pose sur la retraite, sur le rapport au travail, il a les réponses et ce serait idiot de ne pas en profiter. Il veut supprimer les régimes spéciaux, poursuivre la défiscalisation des heures sup. Il ne propose pas de taxer les super-profits. Il rappelle que nous ne sommes pas dans une économie administrée, que ce sont les entreprises, pas l'État, qui augmentent les salaires.
Autant de maux qu'il susurre à la droite. Et regardez ce qu'il fait sur la sécurité, là encore, il n'est jamais allé jusque là : "l'immigration illégale est très présente dans les faits de délinquance à Paris". C'est la première fois qu'Emmanuel Macron fait le lien entre immigration et délinquance. Alors il prend soin de dire qu'il n'y a pas de lien existentiel, mais il fait le rapprochement. Si ça, ce n'est pas un clin d'œil.
Comme lorsqu'il annonce un débat au Parlement prochainement pour simplifier les procédures des OQTF, les obligations de quitter le territoire dont on a beaucoup parlé au moment du meurtre de Lola. Mais il n'a pas le choix. S'il veut faire passer ses réformes, c'est avec eux qu'il doit composer. Il le sait. Son salut passera par Les Républicains.
On l'a vu piquer une bonne colère contre la gauche. C'était aussi pour donner des gages à la droite. Ça n'a pas dû leur déplaire. Il faut dire que Jean-Luc Mélenchon a donné le bâton pour se faire battre. Quand on dit que Mélenchon, à 50 voix près, on y était, à propos de la motion de censure destinée à faire tomber le gouvernement, motion de censure sur laquelle la Nupes et le RN se sont fait la courte échelle, ça peut provoquer quelques foudres et ça donne l'occasion à Emmanuel Macron de dire à la droite : il y a nous l'arc républicain. Et il y a eux, la Nupes et le RN, qui incarnent, dit-il, "le désordre et le cynisme".
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