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Emmanuel Macron : inflation, étudiants, électricité... Ce qu'il faut retenir de son interview

ÉCLAIRAGE - Emmanuel Macron a indiqué que les aides pour lutter contre l'inflation seront plus ciblées. Quant à la Nupes et au RN, le président a dénoncé leur "cynisme".

Emmanuel Macron, le 21 octobre 2022
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Marie-Pierre Haddad
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Round numéro 2. Emmanuel Macron était invité de l'émission politique de France 2 L'évènement, ce mercredi 26 octobre. Après une première interview axée sur la politique internationale, le président s'est, cette fois-ci, concentré sur la politique intérieure. 

Carburant, inflation, vote du budget, retraites, 49.3, précarité étudiante, prix de l'électricité et du gaz... Emmanuel Macron s'est attelé à faire le bilan des premiers mois de ce quinquennat. Il a aussi tenu à dénoncer les stratégies des oppositions, en visant la Nupes et le Rassemblement national. Quant à la droite, il a réitéré un appel à une alliance. 

Le chef de l'État s'est aussi dit "ouvert" à un report de l'âge légal du départ à la retraite à 64 ans, et non 65 ans comme il s'y était engagé lors de la campagne présidentielle, en cas d'allongement de la durée de cotisation. 

Aider "de manière ciblée"

"C'est dur, on doit tenir". Emmanuel Macron est revenu sur la crise des prix. "On traverse une inflation (...) Nous l'avons mieux maîtrisé que nos voisins (...) L'Etat doit prendre sa part", a déclaré le président. Mais comment ? "Il faut traverser cette tempête et il faut protéger les plus faibles", a-t-il précisé en évoquant une aide "pour les gros rouleurs", les étudiants et les plus précaires.

Pour les étudiants, le chef de l'Etat veut "renforcer" les dispositifs datant de la crise du coronavirus. "On va élargir les repas à un euro", a annoncé Emmanuel Macron.

Une aide aux entreprises

Le président a aussi fait le bilan des mesures prises pour réduire l'impact de l'inflation. Concernant les prix du gaz et de l'électricité, le chef de l'Etat a estimé que sans ces aides il y aurait eu "une hausse de 100%".

Le président a ainsi précisé vouloir élargir le plafonnement à 15% des prix du gaz et de l'électricité, appliqué aux ménages pour les entreprises. "Sur les petites et moyennes entreprises, mais aussi sur les très petites entreprises très consommatrices de gaz et d’électricité comme les boulangeries, on va mettre en place un mécanisme d'amortissement", a-t-il détaillé.

Le gouvernement "a eu raison" sur le 49.3

Sur le plan politique, Emmanuel Macron persiste et signe. Le gouvernement "a eu raison" d'actionner le 49.3 pour faire adopter le budget car "il a évité plusieurs milliards de dépenses". 

"Nous avons déjà un déficit public qui sera de 5% du PIB l'année prochaine. Mais nous avons une stratégie derrière ça : on stabilise la dépense publique, on commence sous ce quinquennat à rembourser notre dette, on tient la croissance et on va créer plus d'emploi. Donc on a une stratégie de plein emploi, c'est pour ça qu'on fait la réforme du marché du travail et la réforme des retraites, et on baisse les impôts", a développé le chef de l'État. 

La gauche "main dans la main avec le RN"

Il a pointé du doigt "toutes les oppositions qui étaient parfois dans la démagogie". Dans une violente charge, Emmanuel Macron a dénoncé "le cynisme" et "le désordre" des oppositions. Il a accusé la gauche de s'être mise "main dans la main avec le Rassemblement national" au moyen d'une motion de censure "qui à dessein a été changée par cette coalition baroque de la Nupes"

"Ils n'ont pas de majorité mais ils ont surtout prouvé qu'ils étaient prêts, Socialistes, Communistes, Écologistes, LFI, à se mettre main dans la main avec le Rassemblement national alors qu'il y a la guerre en Europe, la crise, le désarroi de tant de familles et qu'il faut être du côté des Français", a-t-il dénoncé.

Quid d'une dissolution ?

Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron avait brandi la menace d'une dissolution de l'Assemblée en cas de blocage sur la réforme des retraites. Désormais, le président est plus prudent sur la question. "Pourquoi je me lierai les mains aujourd’hui ?", a-t-il questionné. 

"Le président de la République a des instruments qui sont en sa possession, la dissolution en fait partie. Et heureusement. Le 49.3, la dissolution, le référendum sont des instruments à la main du président", a-t-il tenu bon de rappeler.

Oui, pour "travailler" avec la droite

Nicolas Sarkozy l'a appelé à franchir le Rubicon. Traduction : nouer une alliance avec la droite pour sauver son second quinquennat. Emmanuel Macron a entendu la demande de l'ancien président. 

Stratège politique, Emmanuel Macron a tenu à souligner que les députés Les Républicains ont refusé de voter les motions de censure présentées par les oppositions. "Ils ont envoyé un message clair qui est qu’ils ne sont pas prêts à tout pour bloquer le gouvernement", a-t-il noté. "Je pense donc qu’on peut travailler avec ces parlementaires sur plusieurs réformes comme celle des retraites, sur les énergies renouvelables et le nucléaire", a-t-il expliqué.

Macron "ouvert" à un report de l'âge de la retraite à 64 ans

Emmanuel Macron s'est déclaré "ouvert" à un report de l'âge légal du départ à la retraite à 64 ans, et non 65 ans comme il s'y était engagé lors de la campagne présidentielle, en cas d'allongement de la durée de cotisation. 

Le président avait déjà évoqué cette possibilité lors de la campagne présidentielle. Ce mercredi 26 octobre, "si certains sont prêts à s'engager et à dire : nous, on ne veut pas aller jusqu'à 64 ans, mais en contrepartie, si vous faites ce geste, on est prêts à travailler un peu plus de trimestres - parce qu'il y a d'autres façons de faire, c'est pas que l'âge légal, c'est travailler un peu plus de trimestres -, moi je suis ouvert. Le tout, c'est que notre modèle retombe sur ses pieds, si je puis dire, et que nous, actifs, on finance bien la retraite de nos retraités", a détaillé Emmanuel Macron.

Pas de lien "existentiel" entre immigration et insécurité

"Je ne ferai jamais un lien existentiel entre l'immigration et l'insécurité", a déclaré Emmanuel Macron. Le président a réaffirmé sa volonté de "durcir les règles" avec une nouvelle loi pour mieux "lutter contre l'immigration illégale". 

"Aujourd'hui, quand on regarde la délinquance par exemple à Paris, où on a une forte concentration (...) de cette immigration illégale, oui, elle est très présente dans les faits de délinquance", a ensuite nuancé le président de la République. 

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