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ÉDITO - Présidentielle 2027 : avec le retour de la "popol", la campagne est lancée, selon Gernelle

La campagne pour 2027 s'amorce et pousse les candidats à dévoiler leurs ambitions et esquisser une vision politique claire, comme l'explique Étienne Gernelle.

Le rassemblement lancé par une partie de la gauche place de la République

Crédit : Nicolas Ginestière/RTL

POLITIQUE - Un vrai dimanche de campagne, et c'est bien !

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Etienne Gernelle - édité par Axel Juin

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Dimanche 6 avril 2025 ressemblait à un dimanche en campagne, avec un rassemblement de la gauche, un meeting de Marine Le Pen, un autre de Gabriel Attal. Ça y est, la campagne pour 2027 est lancée.

Alors cela va peut-être en choquer certains, mais ce n’est pas plus mal. En général, il est de bon ton de trouver indécente ce qu’on appelle la "popol", c'est-à-dire les jeux d’ambitions personnelles.

Mais il est aussi sain que se reforment des vraies options politiques. On a vu donc Marine Le Pen s’agiter – plus ou moins adroitement – pour sauver sa candidature. On a vu aussi Gabriel Attal lancer la sienne, sans le dire, lors du meeting de Renaissance à Saint-Denis, attaquant le RN avec un discours aux accents d’un deuxième tour de présidentielle.


On a vu La France insoumise organiser une contre-manifestation, avec les Verts, mais sans le PS, qui prend son temps.

Une situation qui laisse place à plus de clarté sur les ambitions politiques

Les affinités se dessinent, la poussière soulevée par la dissolution commence à retomber et c’est plutôt une bonne nouvelle.

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On n’avait pas l’impression que la politique avait disparu ? Eh bien, je ne suis pas d’accord. La dernière campagne présidentielle, en 2022, a été soufflée par l’invasion de l’Ukraine, elle n’a quasiment pas eu lieu. 

Pensez qu’à Noël 2021, Emmanuel Macron se demandait encore quel thème de campagne il pourrait choisir. Il n’en a pas eu besoin. Et puis comme les législatives ne lui ont pas donné de majorité, la suite a été globalement de la navigation à vue, jusqu’à la dissolution et le capharnaüm que l’on sait. Avec des postures, des réactions de court terme, mais peu de visions discernables de l’avenir.

Un dimanche politique déconnecté des préoccupations de Français ?

Emmanuel Macron a longtemps concentré les critiques – et c’est logique-, mais il n’est plus l’enjeu, il ne peut plus se représenter. Maintenant, il va falloir que chacun propose une voie. Mais sur le fond, ce dimanche politique n’a-t-il pas été déconnecté des préoccupations des Français ?

Ce n’est pas faux ! Par exemple, vous n’aurez pas mieux compris en suivant les meetings d’hier comment réduire le déficit à 5,4 % du PIB cette année et à 4,6 % l’an prochain tout en consentant un effort historique pour la défense et malgré les conséquences de la guerre commerciale trumpienne qui sera peut-être elle-même un choc historique.

Tout cela est indiscutable. Mais disons d’abord que ce bal des ambitions a le mérite d’exister – c’est aussi le luxe des démocraties – et surtout que la perspective de 2027 va obliger les ambitieux à articuler, osons les grands mots : une vision.

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