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Donald Trump présente les droits de douane le mercredi 2 avril
Crédit : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Ça ressemble à un doigt d'honneur commercial adressé au monde entier, mercredi soir, au milieu des rosiers, dans les jardins de la Maison-Blanche.
"Pendant des décennies, notre pays a été pillé, saccagé, violé et dépouillé par des nations proches ou lointaines, amis ou ennemis. Notre pays et ses contribuables ont été dépouillés pendant plus de 50 ans. Mais cela n'arrivera plus. Cela n'arrivera plus" promet Donald Trump sous une volée d'applaudissements.
Celui-ci dévoilait les nouveaux tarifs des droits de douane du pays et tout le monde en prend pour son grade. Dès samedi 5 avril, une taxe de 10% est imposée à tous les pays qui exportent des biens vers les États-Unis. Puis à partir de mercredi 9 avril, certains pays seront encore plus taxés que les autres.
Dans la liste de 8 pages de la Maison-Blanche, vous avez la Chine avec 34% de taxes, 37% pour le Bangladesh, 24% pour le Japon, 26% pour l'Inde, 31% pour la Suisse.
Tous les produits seront taxés sauf quelques-uns, comme les médicaments, les semi-conducteurs ou encore les lingots d'or. Concernant l'Union européenne, ce sera 20% de droits de douane.
Cela concernera donc les produits français, bien sûr. Mais la Maison-Blanche a fait une distinction entre la France métropolitaine et les départements et territoires d'outre-mer. La taxe sera par exemple de 10% pour la Polynésie française, la Guadeloupe, la Martinique et Mayotte, 37% pour la Réunion et jusqu'à 50% de droits de douane pour Saint-Pierre-et-Miquelon, le petit archipel français juste à côté du Canada.
C'est tout simplement la plus grosse taxe au niveau mondial imposée par le gouvernement de Donald Trump cette nuit.
Parmi les premières réactions, les bourses asiatiques qui viennent d'ouvrir, affichent moins 4% par exemple à Tokyo. De son côté, l'Europe, par la voix d'Ursula von der Leyen, explique qu'elle va répondre, mais aussi qu'elle espère encore négocier.
Avec Donald Trump, rien n'est jamais définitif en réalité. Il aime les deals, les accords et avec cette guerre commerciale qu'il vient de lancer, c'est exactement ce qu'il cherche. Il souhaite en fait que les pays cités viennent s'asseoir à la table des négociations un par un.
C'est d'ailleurs lui qui a l'autorité pour modifier ses tarifs en fonction des réactions des partenaires commerciaux.
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